Les Marocains les plus âgés sont les plus tolérants envers les "déjeûneurs" (sondage L'Economiste)

Selon une enquête de Sunergia pour le quotidien L'Economiste, publiée le 6 juin, deux tiers des Marocains sont favorables à « une sanction pour les non-jeûneurs». Ces derniers souffrent toujours d’une mauvaise perception, variant sensiblement en fonction de l’âge et des catégories sociales et professionnelles.

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L'effervescence des marchés pendant le mois sacré devra cette année s'accommoder des mesures de distanciations sociales. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

La question a été posée à un millier de personnes : «Pensez-vous que manger, fumer ou boire dans l’espace public pendant le ramadan doit être sanctionné ? ». L’étude des réponses, en Une de l’édition de L’Economiste du 6 juin, permet de faire ressortir une tendance évidente :  les partisans d’une sanction envers les non-jeûneurs sont majoritairement âgés de 45 à 54 ans, originaires du milieu rural et appartiennent aux classes les moins aisées.

L’âge synonyme de rigidité ?

La tranche d’âge des 45-54 ans est celle qui est le plus favorable à une sanction avec (79%). Cependant, cette étude malmène quelques truismes qui porteraient à croire que la tolérance est une vertu de la jeunesse, et que le conservatisme un trait qui s’accentue avec les années qui passent. Les personnes âgées de 65 ans et plus constituent, en effet, la tranche d’âge la moins favorable à une sanction (54%). Ils sont aussi les plus opposés à toute forme de sanctions (28%).

Les CSP : des marqueurs nets

Outre l’âge, les réponses varient aussi en fonction de la catégorie socioprofessionnelle (CSP). La sanction est plus approuvée du côté des ouvriers et des agriculteurs, avec 78% favorables aux sanctions. A l’opposé, les classes aisées semblent moins porter préjudice aux «déjeûneurs», avec près de 43 % contre la sanction et 7% d’indécis.

L’enquête a été effectuée par téléphone du 5 avril au 10 mai 2018 auprès d’un millier de répondants (dont 49% d’hommes et 51% de femmes). Avec une population de 62% de l’échantillon issue du milieu urbain et 38% issue du milieu rural.

L’intégralité de l’enquête réalisée par L’Economiste et Sumergia a été publiée dans l’édition du 6 juin du quotidien.

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