C’est le 7 mai que le Maroc faisait officiellement son entrée au Parlement panafricain. Ce jour-là, cinq élus marocains prêtent serment devant l’assemblée africaine comme le veut la tradition. Parmi les cinq représentants du Royaume quatre hommes représentant le PJD, l’UC, le MP et l’Istiqlal mais aussi une femme, Meryem Ouhssata.
Elue en octobre 2017 sur la liste nationale du parti du tracteur, la nouvelle parlementaire panafricaine permet au Royaume de respecter le règlement du parlement panafricain obligeant chaque pays à au moins inclure une femme dans son contingent de parlementaires.
Pour le PAM, Meryem Ouhssata faisait office de candidate idéale. « Nous voulions être représenté par une femme qui, de surcroit, est jeune » nous déclare un membre dirigeant de la formation au tracteur.
Protégée d’Ilyas El Omari
C’est à Beni Mellal que l’élue de 28 ans a vu le jour. Elle y poursuit l’essentiel de ses études et s’engage, dès le lycée, dans le travail associatif. « J’ai toujours préféré travailler à l’échelle locale » nous déclare Meryem Ouhssata. Mais pour avoir un impact dans sa ville, la jeune femme est consciente qu’il ne faut pas se contenter d’être « un acteur local de la société civile ». En préparant la liste nationale du parti en vue des législatives d’octobre 2017, le secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari, la repère et tient mordicus à ce que le nom de Meryem Ouhssata figure parmi les candidats du parti au tracteur.
« Je n’ai aucun complexe à l’admettre. Je dois tout à Ilyas El Omari et Mohamed Hammouti, président de la commission centrale des élections » affirme la jeune députée depuis la ville sud-africaine de Midrand où siège le parlement panafricain . En parallèle de sa vie d’élue, Meryem Ouhssata tient à parfaire son cursus académique. Pour 2018, diplômée en sciences économique et gestion ambitionne de postuler à un doctorat en management des organisations.
Première victoire
Mais pour avancer dans son cursus académique, Meryem Ouhssata devra jongler entre ses responsabilités au parlement marocain et ses nouveaux engagements au parlement panafricain. Car l’élue du PAM et les quatre autre représentants du Maroc seront amenés à répondre présents à Midrand pour deux sessions plénières annuelles qui durent chacune entre 15 et 20 jours.
La jeune élue devra également prendre part aux travaux en commissions qui se tiennent deux fois par an. En effet, Meryem Ouhssata s’est inscrite dans la commission justice et droits de l’Homme au sein de laquelle elle a été élue comme rapporteuse ce lundi 14 mai. « C’est généralement sur ces deux thématiques que nous attaquent nos ennemis à l’Union africaine« , explique celle qui va siéger en présence de représentants de l’Afrique du Sud, de l’Algérie et de la RASD.
Dans ses nouvelles fonctions, Meryem Ouhssata part avantagée par une bonne maîtrise des langues française et anglaise, elle qui est amazighophone de naissance. Une langue qu’elle compte bien défendre à Midrand : « J’y penserai sérieusement puisque c’est aussi une langue parlée par plusieurs nations africaines » promet la jeune élue.
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