Moins d’un mois après son passage dans l’opposition, à l’issue du Conseil national du 20 mai, le parti de l’Istiqlal passe à la vitesse supérieure. En début de semaine, Nizar Baraka a multiplié les réunions avec les groupes parlementaires des deux chambres pour d’abord tracer la ligne de conduite au sein de l’opposition. Mais surtout pour mettre les touches finales à une demande qui va être adressée au chef du gouvernement portant sur une Loi des finances rectificative.
« La demande de l’Istiqlal va être remise au chef du gouvernement dans les jours à venir. Il s’agit de revendication de l’UGTM adoptée par le parti« , nous déclare Naâma Miyara, à la fois patron de la centrale syndicale et membre du Comité exécutif (Direction) du parti de la Balance. Concrètement, le parti a réclamé « des mesures précises. Par exemple, le gouvernement pourrait débloquer un milliard de dirhams pour améliorer les revenus et absorber en partie la colère de la rue » nous explique le syndicaliste sans donner plus de précisions.
Une Loi des finances rectificative était-elle possible au moment où le gouvernement doit déjà commencer la préparation du PLF 2019 ? »C’est plus que faisable. Une loi de finances rectificative apportera quelques modifications à la loi en vigueur et pourra être votée par les deux chambres en l’espace de 15 jours« , assure Naâma Miyara.
Pour ce faire, l’Istiqlal compte coordonner avec d’autres partis et essentiellement avec le PAM, principale force de l’opposition.Le parti compte aussi sur la chambre des Conseillers où l’opposition domine.
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