Tous attendaient un statu quo, et Bank al-Maghrib (BAM) a surpris en abaissant mardi le taux directeur de 25 points de base, passant de 2,5 à 2,25%. Une décision que le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, qualifie néanmoins de “prudente” au vu de la conjoncture économique interne.
La décision se justifie principalement par une observation, “l’évolution prévue de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix” ; et par un objectif, “renforcer son soutien à l’activité économique et à l’emploi”.
On peut également lire dans le dossier transmis aux journalistes présents lors de la conférence de presse tenue à Rabat le 18 mars, que la banque centrale continuera “de suivre de très près l’évolution de la conjoncture et de fonder ses décisions sur la base des données les plus actualisées.”
Le joystick du taux directeur sert en général à jongler entre inflation, croissance et emploi. Lorsqu’une banque centrale souhaite réduire l’inflation, elle augmente le taux auquel les banques commerciales lui empruntent de l’argent. La conséquence est de rendre plus chers les crédits, donc de limiter l’investissement pour faire baisser la pression inflationniste. Au contraire, lorsque BAM vise à stimuler la croissance et l’emploi, elle abaisse le taux directeur, pour permettre d’emprunter à moins cher et d’investir plus facilement. Il faut pour cela que le niveau d’inflation le permette.
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