« La garde à vue de Nicolas Sarkozy est terminée« , a déclaré une des deux sources proches du dossier consultées par l’AFP, sans préciser les éventuelles suites judiciaires décidées par les magistrats.
Selon Le Monde et Mediapart il « a été mis en examen mercredi 21 mars des chefs de corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens » et « placé sous contrôle judiciaire ».
L’ex-président était arrivé peu avant 08H00 (07H00 GMT) à l’office anticorruption à Nanterre, près de Paris, selon des sources proches du dossier. Mardi, son audition entamée dans la matinée avait été interrompue vers minuit.
Egalement entendu, mais sous le statut de « suspect libre », Brice Hortefeux, un proche de l’ex-président qui occupa plusieurs postes ministériels pendant son quinquennat (2007-2012), avait été entendu mardi à l’office anticorruption.
« M. Hortefeux a de nouveau assuré qu’il n’y avait pas eu de financement en provenance de Libye ou de quelque pays étranger. En répondant aux nombreuses questions qui lui ont été posées, il a démenti les erreurs et rumeurs qui ont couru sur cette affaire« , a déclaré à l’AFP son avocat, Jean-Yves Dupeux.
Cette nouvelle étape dans un dossier instruit par des magistrats du pôle financier depuis près de cinq ans, marque un « retour aux affaires » de Nicolas Sarkozy mais à la rubrique judiciaire, a titré le quotidien Libération mercredi. Son confrère Le Parisien a parlé du « cadeau posthume de (Mouammar) Kadhafi ».
Depuis la publication, en mai 2012, par le site d’informations Mediapart d’un document libyen – attribué à l’ex-chef des renseignements Moussa Koussa – accréditant un financement d’environ 50 millions d’euros, pour permettre notamment à la Libye de sortir de son isolement diplomatique, les investigations des juges ont considérablement avancé.
Plusieurs protagonistes du dossier, dont plusieurs ex-responsables libyens, ont accrédité la thèse de versements illicites. Le sulfureux homme d’affaires Ziad Takieddine a lui-même assuré avoir remis entre fin 2006 et début 2007 trois valises contenant 5 millions d’euros venant du régime de Kadhafi à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet, Claude Guéant.
L’ancien chef de l’État a toujours rejeté ces accusations.
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