2017, année fiscale exemplaire avec 200,5 milliards de dirhams de recettes

En augmentation de 6,1% par rapport à 2016, les recettes fiscales ont atteint 200,5 milliards de dirhams en 2017,contre 189 milliards l'année dernière. Une nette embellie qui corrobore les chiffres du déficit budgétaire annoncés vendredi dernier par le ministre de l'Économie et des Finances, qui serait en baisse à 3,5% du PIB en 2017, au lieu de 4,1% en 2016.

Par

Crédit : Martin Kalfatovic/Flickr.

Les voyants sont au vert à la Trésorerie générale du Royaume, qui a publié son bulletin statistique des finances publiques à fin 2017, précisant qu’il s’agit d’une « situation provisoire« . Les recettes ordinaires se sont en effet établies à 222,7 milliards de dirhams (MMDH), contre 210,8  milliards à fin décembre 2016, en augmentation de 5,6%.

« Ceci s’explique par la hausse des impôts directs de 8,1%, des impôts indirects de 6,7% et des recettes non fiscales de 1,5%, conjuguée à la diminution des droits de douane de 5,1% et des droits d’enregistrement et de timbre de 1%« , précise la note.

Les recettes fiscales se sont quant à elles établies à 200,5 MMDH, contre 189 MMDH à fin décembre 2016, en augmentation de 6,1%. Selon la TGR, « l’évolution des recettes fiscales résulte de l’augmentation des recettes douanières de 4,3% et de la fiscalité domestique de 6,9%« .

Les recettes douanières (droits de douane, TVA à l’importation et taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) ont connu une augmentation de 4,3%, s’établissant à 60,3 MMDH à fin décembre 2017 contre 57,8 MMDH en 2016, et la fiscalité domestique a permis de récolter 128,6 MMDH à fin décembre 2017 contre 120,2 MMDH en 2016, soit une augmentation de 6,9%. C’est l’impôt sur les sociétés qui a principalement porté cette augmentation (+16,3%, soit 50 MMDH), alors que l’impôt sur le revenu a enregistré une infime progression (+0,7%) à un peu plus de 39 MMDH.

Evolution des recettes ordinaires et des recettes fiscales entre 2016 et 2017 - source : bulletin de statistiques des finances publiques à fin décembre 2017 de la TGR
Évolution des recettes ordinaires et des recettes fiscales entre 2016 et 2017 – source : bulletin de statistiques des finances publiques à fin décembre 2017 de la TGR

 

Les recettes non fiscales se sont établies à 22,2 MMDH contre 21,9 MMDH un an auparavant, en hausse de 1,5% , en raison notamment de la hausse des versements des Comptes spéciaux du Trésor (CST) et des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) au profit du budget général. Globalement, la structure des recettes ordinaires (fiscales et non fiscales) s’établit comme suit :

A fin décembre 2017, les dix principales natures de recettes ci-après représentent 93,7% du total des recettes ordinaires. Avec des recettes de 56,9 MMDH, la TVA constitue la première source des recettes du budget de l’Etat. Source : TGR
À fin décembre 2017, les dix principales natures de recettes ci-après représentent 93,7% du total des recettes
ordinaires. Avec des recettes de 56,9 MMDH, la TVA constitue la première source des recettes du budget de
l’État. Source : TGR

Augmentation des dépenses, portées par l’investissement

Du côté des dépenses, celles émises au titre du budget général ont été de 318,5 MMDH à fin décembre 2017. Elles sont « en hausse de 6,3% par rapport à leur niveau à fin décembre 2016, en raison de l’augmentation de 1,9% des dépenses de fonctionnement, de 8,6% des dépenses d’investissement et de 16,9% des charges de la dette budgétisée« , précise la note de la TGR.

 bulletin de statistiques des finances publiques à fin décembre 2017 - source : TGR
bulletin de statistiques des finances publiques à fin décembre 2017 – source : TGR

Comme le soulignent nos confrères du Matin, ces perspectives prometteuses témoignent de la remise à flot des comptes de l’Etat depuis la période de 2012, où le déficit budgétaire avait connu un niveau abyssal, dépassant 7% du PIB. Ce déficit a été ramené à 37,6 milliards de DH seulement en 2017, contre 42,3 milliards à fin décembre 2016, en baisse de 4,7 milliards, et 46,2 milliards en 2015.

La note de la TGR indique toutefois que ces bons chiffres sont favorisés par la « rentrée de 9,5 milliards au titre des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe contre 7,2 milliards en 2016« .

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer