Interpellée par un député PAM ce lundi 18 décembre lors de la séance hebdomadaire des questions orales au gouvernement, la ministre de la Famille, Bassima Hakkaoui s’est déclarée « en faveur d’un test ADN de paternité obligatoire afin de reconnaître la filiation des enfants de père inconnu ».
Si elle reconnaît que sa prise de position « risque de ne pas faire l’unanimité chez les savants religieux« , la ministre affirme aussi que « chaque enfant est né d’une relation, donc il est nécessaire d’en identifier le responsable, et ce à travers une expertise médicale ».
Selon une étude réalisée par l’association de défense des mères célibataires INSAF, le nombre de celles-ci a augmenté de 200.000 entre 2003 et 2010. L’étude montre également qu’entre 2004 et 2010, 44.211 enfants nés hors mariage ont été comptés dans la seule zone du Grand Casablanca, soit en moyenne 3.366 enfant par an. La même source indique que 9.400 de ces enfants ont été abandonnés lors de la même période.
En janvier 2017, un jugement qualifié d' »historique » avait reconnu la paternité d’un enfant né hors mariage. Le tribunal de première instance de Tanger s’était appuyé sur des tests ADN fournis par la mère, une première au Maroc.
Le père avait été condamné à verser à la mère une indemnité de 100.000 dirhams, même si cette reconnaissance de la paternité ne donnait pas à l’enfant accès aux droits liés à la filiation, dont l’héritage. Le verdict a ensuite été infirmé le 10 octobre par la cour d’appel, qui a également condamné la mère à payer les frais de justice.
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