Ces nouvelles négociations doivent se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine à Gammarth, dans la banlieue de Tunis, où de tels pourparlers ont déjà eu lieu dans un passé récent. Si les participants parviennent « à s’accorder sur les amendements à apporter à l’accord » de Skhirat (Maroc), « cela donnera un signe très fort au reste des Libyens qu’il y a une possibilité de travailler ensemble« , a déclaré M. Salamé lors d’une conférence de presse. « Nous allons déterminer aujourd’hui (mardi) les points que les deux parties s’accordent à revoir », a-t-il précisé.
Le diplomate onusien, dont la nomination remonte à juillet, a dit espérer l’organisation d’élections législatives et présidentielle « avant ou en juillet (2018), « pour lesquelles nous serons convenablement préparés ».
La Libye est déchirée entre pouvoirs politiques rivaux depuis la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. Un accord interlibyen a été signé fin 2015 au Maroc, sous l’égide de l’ONU, et un gouvernement d’union (GNA), avec Fayez al-Sarraj comme Premier ministre, a été formé.
Même s’il a réussi à étendre son influence dans la capitale depuis son installation à Tripoli en mars 2016, le GNA peine à imposer son autorité sur de larges pans du pays. Il est notamment confronté à une autorité rivale au pouvoir dans l’est avec le soutien du controversé maréchal Khalifa Haftar.
Si une dynamique se met en place, « plusieurs étapes dans mon plan d’action vont se suivre, petit à petit, notamment au niveau législatif, et au niveau constitutionnel« , a fait valoir l’émissaire de l’ONU.
Ghassan Salamé a présenté cette feuille de route aux Nations unies le 20 septembre en expliquant vouloir redonner un « avenir » aux Libyens. Selon ce plan d’action, une nouvelle Constitution doit être soumise à référendum et ouvrir la voie à des élections.
A New York, M. Salamé avait confirmé que l’accord de Skhirat restait « le seul cadre valable », tout en notant qu’il existait « un large consensus pour l’amender ». Il avait également annoncé, sans donner de date, l’organisation à l’ONU d’une conférence nationale pour réintégrer tous les acteurs « ostracisés ou marginalisés » sur l’échiquier libyen.
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