VIDEO : Les femmes "ne doivent pas conduire" car elles n'ont qu'"un quart de cerveau" selon un cheikh saoudien

Les femmes n'ont qu'une moitié de cerveau qui se réduit quand elles font du shopping. Une bonne raison pour justifier leur interdiction de conduire selon le cheikh saoudien Saad Al-Hijri. Il a été interdit de prêche.

Par

Capture d'écran

Le cheikh saoudien Saad Al-Hijri explique dans une vidéo pourquoi les femmes ont l’interdiction de conduire en Arabie saoudite. Selon lui, elles sont déjà nées et ont été créées avec un « demi-cerveau« . « Si un homme a un demi-cerveau, est-ce que les autorités leur délivrerait un permis de conduire ? Elle ne le feraient pas« , conclut-il dans la conférence où il a tenu ce discours et dont la vidéo a été diffusée sur Youtube. Mais il ne s’arrête pas là : « Lorsque les femmes vont faire du shopping, elles perdent la moitié de leur «demi-cerveau» existant et se retrouvent seulement avec un quart« , croit-il savoir.

https://www.youtube.com/watch?v=cL_EARUGHg0

Ce cheikh, dignitaire religieux de la région d’Assir, dans le sud du royaume, a été interdit de prêche le 22 septembre, mais aussi de conduire des prières ou de faire quelconque activité religieuse. La sanction imposée à ce religieux par les autorités « est un signe montrant que les plateformes de prêche ne seront pas utilisées pour porter atteinte aux valeurs d’égalité, de justice et de respect des femmes inhérentes à l’islam« , a précisé le porte-parole du gouverneur de la province d’Asir dans un communiqué rapporté par l’AFP. « Quiconque utilisera ces plateformes de prêche dans le futur pour porter atteinte à ces valeurs sera suspendu« , a-t-il poursuivi. Après avoir été sanctionné, le religieux a indiqué que sa « langue avait fourché« , selon le journal en ligne Sabq.

Les femmes n’ont pas le droit de conduire en Arabie saoudite, un pays où elles sont maintenues à l’écart des hommes qui ne sont pas membres de leur famille dans les lieux publics. Les Saoudiennes sont en outre soumises à la tutelle de membres mâles de leurs familles – généralement le père, le mari ou le frère – pour pouvoir faire des études ou voyager.

INTER

En Arabie saoudite et à travers le monde, les internautes se sont indignés de cette vidéo. Un hashtag a été lancé sur Twitter pour critiquer les positions du cheikh.

Ses propos, dénoncées par des militants des droits de la femme, ont aussi reçu des soutiens dans des milieux conservateurs.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer