Un hommage à Leïla Alaoui a été rendu par la mairie du 4e arrondissement de Paris. Il s’inscrit dans le cadre de la deuxième biennale des photographes du monde arabe contemporain organisée par l’Institut du Monde Arabe (IMA) et la Maison de la Photographie (MEP). A l’occasion, une salle d’exposition a été baptisée du nom de la défunte artiste. Les dix prochains jours, elle accueillera une partie de la série « Les Marocains » de la collection de la Maison européenne de la photographie.
.@cgirard inaugure la salle #LeilaAlaoui dédiée à la photographie @Mairiedu4e aux côtés de sa famille @Anne_Hidalgo @mep_paris @jack_lang pic.twitter.com/h9qkfNSo3g
— Mairie du 4e (@Mairiedu4e) September 20, 2017
« C’est la première fois qu’une jeune artiste photographe a son nom inscrit définitivement dans l’histoire d’une mairie de la capitale française », a indiqué le maire du 4e arrondissement de Paris, Christophe Girard, ajoutant que Leïla Alaoui était « une citoyenne du monde qui avait vraiment sa place ici« . « Il s’agit aussi d’une reconnaissance de son travail et un hommage au Maroc« , a-t-il ajouté.
Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe a affirmé que « cet hommage est un moment émouvant et un acte qui inscrit pour l’éternité le nome de Leïla Alaoui dans la mémoire de Paris« . Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées, a ajouté dans une déclaration MAP que « tous les artistes marocains se sentent honorés par cet hommage« .
Photographe internationale
Photographe et vidéaste franco-marocaine, Leïla Alaoui, née en 1982, a étudié la photographie à l’université de la ville de New-York. Son travail explorait la construction d’identité, les diversités culturelles et la migration dans l’espace méditerranéen. Elle utilisait la photographie et l’art vidéo pour exprimer des réalités sociales à travers un langage visuel qui se situe aux limites du documentaire et des arts plastiques.
Son travail est exposé internationalement depuis 2009 (Art Dubai, l’Institut du Monde Arabe et la Maison Européenne de la Photographie à Paris) et ses photographies publiées dans de nombreux journaux et magazines, y compris le New York Times et Vogue.
En janvier 2016, alors qu’elle était mandatée par Amnesty International pour réaliser un travail sur les droits des femmes au Burkina Faso, Leila Alaoui a été victime des attaques terroristes de Ouagadougou (15 janvier). Elle a succombé à ses blessures trois jours après (18 janvier).
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