Bouteflika pourrait rempiler pour un 5e mandat selon le sénat français

Une candidature de Bouteflika "à un cinquième mandat en 2019 n’apparaît pas exclue", selon un rapport du Sénat français sur la démocratie en Algérie.

Par

Crédit : AFP

« Il n’existe pas de réelle pression populaire en faveur d’une évolution du régime, en dépit de l’impression de sclérose que peut dégager le pouvoir en place« , affirme le Sénat français dans un rapport publié le 27 juillet, repéré par le site d’information Tout sur l’Algérie. « Les Sénateurs français ne se font pas d’illusions sur l’avenir de la démocratie en Algérie« , écrit le média algérien.

Selon le Sénat français, l’Algérie « n’a pas véritablement été concernée par le Printemps arabe« . Le document explique que « cet attentisme relève pour partie d’une certaine réserve à l’égard du Printemps arabe, dont le régime algérien n’a cessé de souligner les risques en rappelant le souvenir de la guerre civile qui a frappé le pays dans les années 1990« . Le conflit avait fait 200.000 morts et 20.000 disparus.

Alors qu’Abdelaziz Bouteflika, malade et âgé de 80 ans, a acquis « une réelle légitimité » lors de cette décennie noire et sanglante, « l’hypothèse d’une candidature à un cinquième mandat en 2019 n’apparaît d’ailleurs pas exclue » selon le Sénat français.

Le président en poste depuis 1999 a été réélu en 2014 à la tête de l’État algérien. Les Sénateurs français estiment que ces élections ont été « l’occasion de réaffirmer la volonté de procéder à des réformes constitutionnelles, sans avancée tangible depuis« . Les élections législatives du 4 mai dernier n’ont donc « pas débouché sur une remise en question des équilibres politiques« .

« Le taux de participation – 38,25 % des inscrits contre 42,90 % en 2012 – (…) révèlent, à cet égard, un relatif désintérêt pour le scrutin« , note le rapport qui revient sur la série d’anomalies soulevées par les quatre observateurs européens. « Les partis d’opposition ont également échoué à capter le vote protestataire alors que, contrairement à 2012, ils avaient pourtant tous choisi de participer au scrutin », souligne le rapport.

Lire aussi : Algérie: les enjeux des élections législatives en cinq points

Lire aussi : Ahmed Mahiou: « Le paysage politique est totalement flou en Algérie »

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer