Après l’enclenchement par la Russie d’une “opération militaire” en Ukraine ce jeudi, le prix du baril de pétrole a dépassé les 100 dollars pour la première fois en plus de sept ans. Le prix du baril de Brent s’est donc élevé à 103,48 dollars, soit une hausse de 6,09 %.
De son côté, le prix du baril du brut léger américain a grimpé à 98,88 dollars, progressant de 7,36 %. Il a ainsi atteint son plus haut niveau depuis août 2014.
Les places boursières européennes s’effondraient dans les premiers échanges : vers 8 h 15 GMT, la Bourse de Paris perdait 3,15 %, Francfort 3,73 %, Londres 2,45 % et Milan 3,10 %. L’indice européen de référence Eurostoxx 50 chutait de 3,48 %.
La Bourse de Moscou plongeait même de plus de 30 % et la monnaie russe, le rouble, a atteint un plus bas historique face au dollar avant l’intervention de la banque centrale du pays.
Du côté du gaz naturel, le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, se négociait à 107,615 euros le mégawattheure (MWh), en explosion de 21 % par rapport à la veille.
Le prix de l’aluminium a atteint un nouveau record historique à 3.382,50 dollars la tonne. Quant au prix de l’or, il atteint son plus haut niveau depuis janvier 2021. Le prix du gramme a donc grimpé à 63,25 dollars, progressant de 2,35 %.
“C’est la panique sur les marchés”, résume Ipek Ozkardeskaya, analyste suisse. “À ce stade, il est impossible de parier sur un quelconque scénario”, se résigne Ipek Ozkardeskaya. La flambée des matières premières “constitue une menace croissante” rappelle l’analyste, puisqu’elle exerce une pression sur l’inflation, déjà très élevée aux États-Unis et en Europe, ce qui pourrait “obliger la Réserve fédérale (Fed) à agir de manière plus agressive pour maîtriser” cette hausse des prix.
(avec AFP)