En plus de la polémique sur la devise à laquelle Abdellatif Jouahri a consacré une bonne partie de la conférence de presse tenue le 20 juin dernier, le wali de Bank Al Maghrib a également fait le point sur le dossier des banques participatives.

Pour rappel, ce secteur encore embryonnaire a connu quelques remous causés par Umnia Bank, la filiale de CIH Bank dédiée à la finance participative, qui a lancé sa campagne de communication et ouvert ses agences avant la concurrence. Bank Assafa, filiale d’Attijariwafa bank, a même organisé une conférence de presse pour contrer la communication de sa rivale qui se positionne comme la première banque participative au Maroc.

Sans citer nommément les dirigeants d’Umnia Bank, Abdellatif Jouahri affirme « les avoir rappelés à l’ordre« . « Les conventions d’ouverture de compte ne sont pas encore disponibles et ils font de la publicité« , dénonce le wali de Bank Al Maghrib. « Pourquoi ouvrir une agence alors qu’on ne peut pas ouvrir de compte? », s’interroge-t-il.

Selon nos informations, la filiale commune de CIH, CDG et Qatar International Islamic Bank a suspendu sa campagne publicitaire.

Lors de son intervention, le wali de la banque centrale a également évoqué le chantier législatif relatif aux banques participatives. « Les circulaires sont quasiment toutes prêtes. Trois ont déjà  été publiées au bulletin officiel. Le reste viendra« , affirme-t-il.

Pour les Sukuks (des certificats d’investissement conformes à la charia), Jouahri promet leur lancement pour septembre prochain.  « Des personnes travaillent même les week-ends pour faire avancer les choses », assure le wali de Bank Al Maghrib.