Rabat figure parmi les villes où il fait bon être un artiste de rue, selon Artsy, site spécialisé dans l’actualité artistique. La capitale du Maroc côtoie quelques-unes des plus grandes métropoles mondiales, notamment Hong Kong, Los Angeles, ou encore Melbourne. « Au Maroc, l’art a été accessible dans la rue et dans les espaces publics depuis l’antiquité avec les carreaux de zellige, les bois méticuleusement sculptés, la calligraphie arabe qui ornent les mosquées et les médinas de Rabat, Marrakech , Fez et Casablanca » écrit Artsy.

Rabat doit notamment son nouveau statut de ville « street-arty » au festival Jidar, co-initié en 2015 par la Fondation nationale des musées et l’association casablancaise EAC-L’Boulevard. Inspiré du concept de Sbagha Bagha, Jidar invite des artistes à décorer les espaces publics avec des fresques gigantesques. Le jeune festival compte à son actif deux éditions plutôt réussies. Le street-artist argentin Jaz explique à Artsy que « Rabat est l’une des villes où j’ai reçu un bon feedback de la part des habitants ». Okuda, artiste espagnol ayant aussi participé à Jidar, confie que dans la capitale, « tu travailles plus pour la communauté, et tu sens comment ton travail change positivement les gens« .

La capitale administrative a amorcé son un virage arty depuis quelques années déjà, grâce à des projets culturels ambitieux. Parmi eux, on compte notamment le bâtiment flambant neuf de la bibliothèque nationale inauguré en 2008, ou encore l’ouverture en grande pompe en 2014 du musée d’art moderne et contemporain dont le chantier traînait depuis une décennie.

D’autres projets faramineux sont prévus pour 2018. Il s’agit notamment du grand théâtre dont les plans ont été dessinés par l’architecte irako-anglaise Zaha Hadid (décédée en 2016), le musée d’archéologie et des sciences de la terre, la bibliothèque des archives nationales du royaume, mais aussi la maison des arts et de la culture entre autres.