Pêche : reprise des négociations sur le prix

Une réunion est prévue le 25 janvier entre le syndicat des armateurs et la fédération des industriels des produits de la pêche pour trouver un terrain d'entente après l'échec du débrayage.

Par et

Pêche au port de Casablanca
Crédit : Yassine Toumi

En grève depuis le 7 janvier, les armateurs ont repris leur activité samedi 21 janvier sans toutefois avoir obtenu gain de cause. « L’essentiel de la flotte est sorti en mer ce lundi« , nous confie une source proche du dossier. En effet, l’intervention du ministère de la pêche, dirigé par Aziz Akhannouch, et de plusieurs acteurs dans le secteur a permis de débloquer la situation.

Les armateurs ont accepté de reprendre l’approvisionnement des unités industrielles en contrepartie de la promesse d’entamer des négociations sur leur cahier revendicatif. Le 7 janvier, le Syndicat professionnel des armateurs de la pêche industrielle annonçait dans un communiqué « l’arrêt forcé » de ses activités à cause des multiples problèmes que connait la filière de la pêche côtière de sardine. Le syndicat réclame une augmentation des prix du poisson industriel.

Ce mouvement de grève n’a pas reçu d’écho favorable auprès de la Fédération nationale des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche industriels (Fenip), qui a alors décidé de « rejeter catégoriquement l’augmentation infondée du prix du poisson industriel« . « La diminution des prix du poisson industriel est totalement justifiée compte tenu de la conjoncture internationale marquée par la baisse des prix produits transformés« , précise la Fenip dans un communiqué. La fédération invoque notamment la « concurrence acharnée que rencontrent les produits marocains sur les marchés extérieurs, conjuguée à la baisse de la parité de l’euro« .

D’après la même source, « le défaut d’approvisionnement régulier en matière première mettra en péril la pérennité des entreprises, ce qui obligera les industriels à mettre en chômage technique leurs employés« . « Les armateurs ont mal choisi leur moment pour faire grève, nous avons beaucoup de stocks », estime Hassan Sentissi, président de la Fenip. « L’impact sur notre activité est très faible. Cette grève va plutôt pénaliser les employés dans les usines« , critique-t-il.

Aujourd’hui, les deux partenaires ont accepté d’entamer des négociations de fournisseurs à clients. La réunion prévue le 25 janvier a pour objectif de « trouver un terrain d’entente qui satisfera les deux parties ».

 

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer