Lutte antiterroriste: le Maroc adopte un programme de traçabilité des passagers

En intégrant le programme PNR, le Maroc va désormais collecter et stocker les données des passagers transitant par ses aéroports dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

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L'aéroport Mohammed-V de Casablanca. Crédit: AIC Press

Le Maroc va s’associer davantage aux pays européens dans la lutte antiterroriste, en adoptant un programme de traçabilité des passagers transitant par ses aéroports. Avec le programme Passenger Name Record (PNR), le royaume pourra désormais identifier au mieux les profils des passagers. En collectant et en stockant des données personnelles comme la gestion des réservations, l’itinéraire, les coordonnées du passager ou encore les données relatives aux bagages, les services de sécurité pourront enregistrer toutes les étapes des vols des passagers en partance ou en direction de l’Europe.

Contactée, une source du ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique nous confirme l’intérêt du Maroc pour ce programme et explique : « De nombreux partenaires européens utilisent déjà ce programme. En tant que partenaire privilégié, le Maroc s’assure également de ce service. Sa mise en application devrait débuter en 2017. »

Progressivement, plusieurs pays européens, à l’instar de la France, l’Allemagne, ou encore l’Italie, ont adopté ce programme. Interrogé sur le risque de voir ses données personnelles utilisées, notre source explique que la situation actuelle « nécessite une plus grande vigilance », sans toutefois préciser la durée et les conditions précises durant lesquelles ces données pourront être conservées. A titre de comparaison, chez nos voisins français, les données PNR pourront être stockées pendant une période de cinq ans et trente jours.

Dans les faits, cette mise en application du programme interviendrait plusieurs mois après une phase initiale de test. En mai, le quotidien Le Figaro citait huit premières compagnies participant à ce programme. Parmi elles, Air France, Delta Airlines, Air Transat, Etihad, Emirates, ainsi qu’une « compagnie marocaine » et une autre européenne de taille moyenne. Aucune source auprès du ministère du Transport ni de l’ONDA n’a confirmé l’identité de la compagnie concernée par les révélations du Figaro.

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