Entre 200 et 300 personnes ont manifesté le 9 novembre devant le Parlement à Rabat pour dénoncer la présence du drapeau israélien aux côtés des 196 autres États membres de la Convention sur le climat, sur le site de la COP22 qui s’est ouverte le 7 novembre à Marrakech.
« Mort à l’Amérique, mort à Israël!« , ont scandé les manifestants, qui ont brûlé un drapeau israélien. « Le drapeau israélien à la COP22, c’est une reconnaissance symbolique par le Maroc de l’Etat d’Israël, c’est inacceptable« , a dénoncé un manifestant, interrogé par l’AFP.
Plusieurs associations pro-palestiniennes étaient présentes à ce rassemblement, organisé par le « Groupe d’action nationale pour le soutien de la Palestine« .
En début de semaine, le 7 novembre, un communiqué de ce même collectif avait été relayé sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, poussant les autorités marocaines à réagir.
« Il ne faut pas faire de l’exploitation politicienne »
Au cours d’une conférence de presse le 8 novembre, le ministre des Affaires étrangères, également président de la COP22, Salaheddine Mezouar, a rappelé que « toutes les réunions des Nations unies à travers le monde accueillent toutes les nations« . « Le combat du changement climatique est planétaire, (…) c’est un combat qui nécessite l’engagement de tous les gouvernements« , a souligné M. Mezouar.
« Le Maroc a défendu, a porté à bras-le-corps l’entrée de la Palestine en tant que membre observateur au sein des Nations unies. Donc, Le Maroc, et c’est connu, est le premier défenseur de la cause palestinienne« , a-t-il assuré. « Le Maroc n’a de leçon à recevoir de personne sur son engagement constant pour dénoncer et combattre les positions inacceptables d’Israël« , a ajouté M. Mezouar.
« Le Maroc abrite l’évènement (la COP22, ndlr). Le Maroc se conforme aux règles des Nations unies. Il n’y a pas de politique dans ces questions-là. (…) Le combat est ailleurs aujourd’hui, et il concerne un combat pour le climat« , a plaidé le président de la conférence. « Il ne faut pas faire de l’exploitation politicienne« , a-t-il regretté, appelant à « respecter l’état d’esprit qui règne aujourd’hui dans cette lutte en faveur du climat et l’ambition portée par cette COP22« .
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