L’explosion est survenue presqu’une semaine jour pour jour après que la ville eut commémoré le 15e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, et le même jour qu’une autre explosion dans le New Jersey voisin.
Elle survient également deux jours avant l’ouverture de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, à laquelle doivent participer de nombreux chefs d’Etat et de gouvernements.
La déflagration a retenti vers 20h30 locales (00H30 GMT), sur la 23e rue entre les 6e et 7e Avenues, dans le quartier de Chelsea, à une heure où ses nombreux bars et restaurants sont très fréquentés.
Le président Barack Obama était régulièrement informé de l’évolution de la situation, selon la Maison Blanche. « Il n’y a aucune preuve à ce stade de lien terroriste pour cet incident», a souligné le maire de New York, Bill de Blasio, lors d’un point presse sur les lieux.
Le nouveau chef de la police new-yorkaise, James O’Neill, a cependant souligné que l’information restait « préliminaire » et que l’unité anti-terroriste du FBI était mobilisée. Il a également indiqué que, «sur la base des informations disponibles à ce stade», il n’y avait «pas de lien avec l’incident dans le New Jersey».
Plus tôt samedi, une bombe artisanale placée dans une poubelle à Seaside Park, dans l’État voisin du New Jersey, avait explosé sans faire de blessé près du parcours d’une course à pied organisée par les US Marines.
L’engin était programmé pour exploser au moment où des centaines de coureurs de cette course de 5 kilomètres devaient passer près de la poubelle. Mais le départ de l’épreuve ayant été retardé, l’explosion n’a fait aucun blessé, avait précisé Al Della Fave, porte-parole du procureur local.
Les deux incidents ont réveillé les craintes d’attentats, alors que le souvenir du 11 septembre 2001 reste profondément ancré dans la mémoire des New Yorkais.
Les mesures de sécurité sont omniprésentes à New York, avec des contrôles d’identité à l’entrée de nombreux bâtiments et une forte présence policière dans de nombreux sites publics.
Les alertes aux attentats sont fréquentes et la vigilance a été renforcée avec la vague d’attentats islamistes enregistrés en Europe.
Si un lien terroriste était établi, l’incident pourrait peser sur la campagne pour la présidentielle du 8 novembre prochain, qui oppose la démocrate et ex-secrétaire d’État Hillary Clinton au candidat républicain Donald Trump.
Ce dernier n’a pas hésité, depuis Colorado Springs, à déclarer qu’«une bombe a explosé à New York». «Il va falloir qu’on soit sévère, les amis, très, très sévère», a-t-il ajouté.
«Je pense qu’il est toujours plus sage d’attendre d’avoir l’information avant de tirer des conclusions», a répliqué Mme Clinton, qui se présente comme une candidate expérimentée et sage face à un concurrent imprévisible.
De nombreux habitants du quartier de Chelsea, cités par les télés locales, témoignaient avoir entendu une déflagration très violente et avoir été choqués. Des débris de verre étaient visibles devant certaines portes et devantures de magasins, dont beaucoup ont très vite fermé. Les vitres de voitures garées à proximité étaient soufflées, a constaté l’AFP.
«Il n’y a pas de menace terroriste particulière à ce stade contre la ville de New York», a cependant assuré Bill de Blasio.
Il a néanmoins affirmé que les premières informations indiquaient que l’explosion résultait bien d’un « acte intentionnel » – sans donner d’autres explications.
L’enquête pourrait encore révéler d’autres ramifications: la police a évoqué « un second engin explosif possible » retrouvé quatre pâtés de maisons plus loin, sur la 27e rue, sans donner de détails, soulignant que l’enquête se poursuivait.
Les médias américains ont évoqué la présence d’une cocotte minute, mais l’information n’a pas été officiellement confirmée. Les sirènes ont résonné toute la soirée dans le quartier, survolé par des hélicoptères. La police a bouclé la zone, sans pour autant l’évacuer, selon un journaliste de l’AFP sur place.
New York est la ville la plus peuplée des États-Unis, avec près de 8,5 millions d’habitants.
Le pays a connu récemment plusieurs attaques perpétrées par des musulmans radicalisés, avec l’attaque contre une discothèque à Orlando en juin et celle de décembre 2015 à San Bernardino (Californie).
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