Troubles en vue au sein de Medi1TV ?  Le syndicat des professionnels de la chaîne, affilié à l’UMT (Union marocaine du travail), tiendra un sit-in le 9 juin devant les locaux de la chaîne, selon un communiqué du bureau syndical. Le but de cette manifestation est de dénoncer les « problèmes d’organisation dans la chaîne, le manque de ressources humaines et la non-application du système d’évaluation pour l’obtention des primes » nous explique une source syndicale au sein de la chaîne.

Pour notre source, ces problèmes sont « devenus apparents suite à la transformation de la chaîne, qui était généraliste, en chaîne d’information en continu ». Et d’expliquer : « On est passé de trois rendez-vous d’information, qui duraient entre 15 et 20 minutes, à cinq journaux télévisés d’une durée de deux heures ». Un changement qui, selon les syndicalistes, n’a pas été répercuté sur l’effectif de la chaîne qui effectue « une grande charge de travail et sacrifie la qualité sur l’autel de la quantité ». Une quarantaine de personnes, parmi lesquelles figurent des correspondants, des journalistes, des rédacteurs en chef et des présentateurs, composent actuellement la rédaction de la chaîne selon la même source. Contacté par Telquel.ma, le PDG de la chaîne Abbas Azzouzi réfute ce point en affirmant que « 25 personnes ont été recrutées depuis ce changement, dont 80% de journalistes. »

Les syndicats évoquent un autre point d’achoppement. Ils dénoncent le non-versement de certaines primes qui ont été précisées dans une grille en « concertation avec l’administration ». « Dans certains services, 90% des employés ont reçu leurs primes, tandis que dans d’autres services, seulement 10 % l’ont reçu. Dans plusieurs cas, le système d’évaluation mis en place avec l’administration n’a pas été respecté ». Abbas Azzouzi estime que la grille a été respectée, mais que « tout le monde ne peut pas avoir une prime », ajoutant que « 68 % des salariés ont en reçu une ».

Le bureau syndical espère, pour sa part, l’ouverture de négociations directes avec la direction de la chaîne afin de pallier les problèmes constatés, mais n’exclut pas le recours à d’autres formes de protestation dans le cas où leurs plaintes ne seraient pas entendues.

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