Les dirigeants des quatre centrales syndicales (UMT, CDT, FDT, UGTM) se sont réunis le 19 mai au siège de la CDT (Confédération démocratique du travail) à Casablanca pour préparer une réponse aux propositions du gouvernement initiées dans le cadre du dialogue social. Pour les secrétaires généraux des syndicats, «le dialogue social est revenu au point de départ, dans la mesure où les propositions ne correspondent pas aux revendications syndicales», nous confie une source qui a assisté à la réunion, qui n’a pas encore fait l’objet d’un communiqué officiel à l’écriture de ces lignes. «Nous sommes ouverts au dialogue, mais malheureusement lors de la dernière réunion, le gouvernement n’a initié d’autres concessions que celle concernant les 100 dirhams d’allocations familiales», nous déclare Abderrahmane Azzouzi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT). «Nous n’avons pas reçu de réponse au mémorandum que nous avons envoyé au gouvernement il y a dix jours», ajoute-t-il.
À l’issue de cette réunion, les quatre centrales sont sorties avec quatre points, nous confient nos sources :
– Le refus des propositions du gouvernement;
– L’insistance sur les revendications syndicales, à savoir l’augmentation des salaires des employés de 600 dirhams, la baisse de la TVA concernant l’impôt sur le revenu pour les salariés, l’annulation de l’article 2-8-8 de l’avant-projet du code pénal qui criminalise le travail syndical et l’élévation du seuil de l’exonération d’impôt sur le revenu à 6 000 dirhams ;
– L’opposition à la réforme des retraites dans la mesure où le gouvernement ne s’est pas concerté avec eux et n’a pas écouté leurs propositions;
– Le retour au programme de protestation contre le gouvernement qui s’étalera sur trois mois, et qui comportera des manifestations, des sit-in, une grève générale dans les secteurs public et privé ainsi que des marches nationales.
Lors de la dernière réunion avec le gouvernement le 4 mai, les syndicats ont rejeté la baisse de deux points de l’impôt sur le revenu proposé par ce dernier. Selon les centrales syndicales, cette baisse n’allège pas suffisamment la fiscalité des revenus et ne contribue pas à la progression des salaires. Ils ont également remis sur la table leurs premières revendications en exigeant une augmentation de 600 dirhams pour les fonctionnaires, une hausse du Smig pour les salariés du privé et un effort supplémentaire au sujet des allocations familiales.
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