Après plusieurs mois de rupture du dialogue, le gouvernement et les centrales syndicales (UMT, FDT, CDT) se sont réunis le 29 janvier pour traiter du projet de loi relatif à la réforme des retraites qui devrait être soumis au parlement pour adoption dans les semaines qui viennent.
« Lors de cette réunion, nous avons expliqué au chef du gouvernement que nous ne sommes pas contre la réforme des retraites, sauf que cela ne doit pas être au dépens des employés qui cotisent dans la caisse des retraites », nous confie Abderrahmane Azzouzi, secrétaire générale de la Fédération démocratique du travail (FDT). Concernant le contenu de la réunion avec Abdelilah Benkirane, la même source nous assure qu’il a été convenu que « les syndicats remettent leurs propositions afin qu’elles soient prises en compte dans le cadre de l’élaboration du projet de loi relatif à la réforme des retraites ».
La cotisation partagée entre l’Etat et les employés
Parmi les amendements que souhaitent apporter les syndicats au projet de loi, Azzouzi détaille : « Nous voulons que les salariés cotisent dans les caisses de retraite à un tiers et l’Etat doit supporter le deux tiers ; concernant un âge de départ à la retraite à 62 ans, c’est aux employés de choisir. Dans les secteurs fatigants de la santé et de l’enseignement par exemple, l’âge de la retraite doit être fixé à 60 ans ». Le secrétaire général de la FDT précise encore : « si l’employé a commencé tard à travailler, il peut choisir de partir à la retraite plus tard ».
Les centrales syndicales comptent organiser une réunion le 2 février pour discuter de l’ensemble des amendements qu’ils veulent soumettre au gouvernement. Selon Azzouzi, une autre réunion avec le chef du gouvernement et les syndicats est prévue dans les semaines qui viennent.
De son côté, l’Organisation démocratique du travail (ODT) estime que « 60 ans est la bonne limite pour partir en retraite ». Ce syndicat, qui rejoint les autres centrales syndicales sur la question de l’augmentation des salaires, souhaite également « une augmentation du nombre des postes budgétaires pour les secteurs sociaux qui vivent dans la précarité et la médiocrité et la pénurie en ressources humaines ». Pour la centrale, « il y aussi grande urgence de la construction d’un nouveau système visant à sécuriser et à remplacer les retraités pour résorber le chômage des jeunes (plus de 60 % des jeunes universitaires sont au chômage chronique et plus de 40 % des moins de 25 ans sont chômeurs) ».
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