Un esprit de compromis peut-il prévaloir dans le dialogue social ? La réunion qui a rassemblé, le 4 mai, autour du chef du gouvernement, les secrétaires généraux des syndicats et la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) «n’a abouti à aucun accord», nous confie une source qui a pris part aux réunions. La baisse de deux points de l’impôt sur le revenu proposée par le gouvernement n’a pas trouvé une oreille attentive auprès des syndicats.
Selon la même source, les syndicats et la CGEM ont estimé que la proposition «a un effet limité sur les employés, qui varie entre 50 et 200 dirhams maximum». Au final, la baisse de l’IR proposée n’allège pas suffisamment la fiscalité des revenus et ne contribue pas à la progression des salaires.
Le rejet de la proposition étant acté, les syndicats ont remis sur la table des discussions les premières revendications. Les syndicats exigent une augmentation de 600 dirhams pour les fonctionnaires, une hausse du Smig pour les salariés du privé et un effort supplémentaire au sujet des allocations familiales. En gros, l’application effective de l’accord du 26 avril 2011. Un accord que Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT) a jugé «obsolète», surtout après l’augmentation marquée du coût de la vie.
La CGEM, de son côté, refuse toute revalorisation du SMIG, estimant que les augmentations consentis pour financer les allocations familiales sont suffisantes. Surtout qu’en 2015, une hausse de 5% a été actée.
Face au statut-quo, le chef de gouvernement a invité les syndicats à reformuler leurs revendications par écrit et d’une «manière raisonnable», pour les inclure à l’ordre du jour des prochaines réunions.
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