Renault investit 10 milliards de dirhams dans un nouvel écosystème au Maroc

Emplois, investissements, activités : ce que l’on sait pour le moment du nouvel «écosystème Renault».

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Usine Renault de Melloussa. Crédit : Fadel Senna/AFP.

Trois conventions ont été signées le 8 avril entre l’Etat marocain et Renault, sous la présidence du roi Mohammed VI. Selon l’agence de presse MAP, elles concernent la mise en place d’un «écosystème Renault», pour un investissement total de 10 milliards de dirhams. Le concept d’écosystème est cher au ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy. Il correspond à l’intégration de fournisseurs autour de donneurs d’ordre d’un même secteur.

L’écosystème Renault, c’est quoi ?

Le projet consiste à développer une plate-forme d’approvisionnement locale pour Renault, installé à Tanger. «Ce projet générera un chiffre d’affaires additionnel de 20 milliards de dirhams par an, triplant ainsi le montant des achats de pièces fabriquées par le constructeur Renault sur le territoire marocain», a expliqué le ministre de l’Industrie, cité par la MAP. Le projet devrait permettre d’atteindre un taux d’intégration locale de 65 %, alors que d’après les chiffres récemment évoqués par le gouverneur de la banque centrale, il ne serait actuellement que de 32 %.

Un écosystème pourvoyeur d’emplois

D’après les annonces de Moulay Hafid Elalamy, cet écosystème permettra de tripler les emplois générés par Renault en créant 50 000 nouveaux emplois permanents. Les écosystèmes automobiles, de manière plus générale, «permettront de doubler les emplois à l’horizon 2020 pour les porter à plus de 160 000», a assuré le ministre. Les exportations automobiles devraient atteindre 100 milliards de dirhams la même année, confirme le ministre.

Attirer de nouveaux constructeurs

Pour le moment, le Maroc ne compte qu’un constructeur automobile sur son territoire (Peugeot PSA est en train de s’installer) mais le ministère tente d’en attirer d’autres. Or, la mise en place de cet écosystème devrait participer à cette tentative de séduction. «Avec un tel niveau d’intégration, nous atteindrons la taille nécessaire et tant attendue par plusieurs équipementiers pour s’installer sur le territoire national», estime le ministre.

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Contenu des conventions

Le contenu détaillé des conventions n’a pas été révélé. Mais d’après la MAP, l’une concerne la mise en place de l’écosystème, l’autre le foncier industriel (parmi les signataires, le wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima mais aussi celui de Casablanca-Settat), et la dernière la formation des cadres.

Et après ?

La signature de ces conventions a été l’occasion pour Bernard Cambier, Directeur des opérations de la région Afrique Moyen Orient-Inde du groupe Renault, d’évoquer les perspectives de l’équipementier : le développement en Afrique subsaharienne, le développement des domaines de la pièce détachée ou encore de la filière outilleur de la base de marocaine. Pour lui, «la qualité des produits “ made in Morocco” est aujourd’hui reconnue» par le groupe. Mais l’un des enjeux de cet écosystème est «de viser l’excellence».

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