Le ministre de la justice Mustapha Ramid et le secrétaire général d’Amnesty International (AI) Salil Shetty se sont rencontrés le 18 mars à Rabat, rapporte une dépêche MAP relayant un communiqué du ministère concerné. Toujours d’après la même source, le ministre aurait réaffirmé « l’ouverture du Maroc sur toutes les instances et organisations internationales et sa disposition à coopérer avec elles », quelques mois après l’expulsion du territoire marocain de deux membres d’Amnesty International.
Selon la MAP, le secrétaire général de l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme aurait reconnu l’ « évolution réelle » du Maroc en matière de droits humains. La MAP rapporte qu’il a indiqué que « Amnesty International est convaincue que la torture n’est pas une politique systématique de l’Etat ». Le royaume fait pourtant partie des cinq pays sur lesquels l’ONG consacre son plaidoyer de lutte contre la torture. Une campagne à l’encontre d’Etats où d’après l’organisation « la pratique de la torture est monnaie courante et où elle pense faire progresser le droit ».
Selon le directeur général de l’antenne marocaine de l’ONG contacté par Telquel.ma, cette visite est aussi l’occasion pour AI d’expliquer aux autorités « la méthodologie objective et impartiale » qu’elle utilise pour élaborer ses rapports. Le Maroc reproche à AI d’être sélectif.
Le secrétaire général d’AI a également rencontré le chef du gouvernement, le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), celui de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et celui de l’Institution du médiateur. Sa visite qui s’étale du 17 au 19 mars est à l’initiative du gouvernement, d’après la MAP.
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