La SG d'Amnesty rencontre Benkirane pour enterrer la hache de guerre

Salil Shetty, secrétaire générale d’Amnesty International se rend au Maroc du 17 au 18 mars. Il va notamment rencontrer le chef du gouvernement afin de clarifier la position de l’ONG.

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Mohamed Sektaoui directeur général d’Amnesty International Maroc (Archives). Crédit: AIC Press

La hache de guerre entre Amnesty International (AI) et le gouvernement sera-t-elle enterrée ? L’annonce de la visite de Salil Shetty secrétaire générale d’AI, prévue du 17 au 18 mars à Rabat pourrait le suggérer. « Nos rapports suscitent toujours l’irritation de l’État marocain. Cette visite a donc été programmée afin de dissiper les malentendus entre le Maroc et notre organisation», nous explique Mohamed Sektaoui directeur général d’Amnesty International Maroc.

Durant deux jours, Selil Shetty rencontrera Abdelillah Benkirane, le chef du gouvernement, Mustapha Ramid, le  ministre de la Justice et Abdelaziz El Omari, le ministre chargé des Relations avec le parlement. Le secrétaire général d’AI a aussi prévue de rencontrer Driss Yazami, le président du Conseil national des droits de l’Homme, Abdeslam Aboudrar, le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) mais aussi des parlementaires de tous bords.

La réforme du Code pénal ou encore la réforme de la loi sur les violences faites aux femmes seront, entre autres, au cœur des rencontres programmées. Amnesty International profite aussi de la cette visite  pour « écouter les doléances de l’État marocain et de ses acteurs politiques, mais aussi pour expliquer la méthodologie objective et impartiale d’Amnesty qui, on le rappelle, n’est pas contre le gouvernement », nous confie Mohamed Sektaoui.

La sortie en février du dernier rapport d’Amnesty International sur la situation des droits de l’Homme au Maroc avait été vivement critiquée par le gouvernement. Dans un communiqué, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement avait jugé que le rapport était« inéquitable et sélectif, car il offre une image sombre, erronée et injuste sur la situation des droits de l’Homme dans notre pays »En juin dernier, les autorités marocaines avaient expulsé deux experts de l’ONG Amnesty International, au motif qu’ils n’avaient pas d’autorisation. AI avait estimé pour sa part que ces experts faisaient des recherches « légitimes » sur les droits humains selon un communiqué de l’organisation.

 

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