« Cette décision intervient contre tout bon sens technologique » débute l’Union constitutionnelle (UC) dans un communiqué publié ce 15 janvier. Dans le document, le parti politique énonce différents arguments pour dénoncer le blocage de la VoIP par l’ANRT. Pour l’UC, l’agence ne respecte pas son rôle de régulateur. « La mission de régulation ne peut en aucun cas servir les seuls intérêts économiques des opérateurs au détriment du confort et de la promesse de vente formulée par ces mêmes acteurs aux clients », peut-on lire dans le communiqué. Pour l’UC, l’agence défend en quelque sorte une « entente entre opérateurs ». À l’inverse, dans une interview accordée TelQuel, Azdine El Mountassir Billah, directeur général de l’agence, se défend et assure que les actions de l’agence « ont toujours pris en compte l’intérêt du consommateur marocain ».
Pas de manque au gagner, bien au contraire
Lors de ce même entretien, Azdine El Mountassir Billah explique que « Le timing s’explique en revanche par les proportions significatives qu’a pris le phénomène, qui ne cesse d’impacter négativement les revenus des opérateurs », assure-t-il sans avancer de chiffres quant au manque à gagner. Pourtant, pour l’UC, le « manque à gagner » évoqué par l’ANRT est relatif. Bien au contraire, d’après elle, « grâce à l’usage massif de ces applications, les opérateurs télécoms développent, au contraire, un chiffre d’affaires important ».
Le parti du cheval estime que ce blocage ne nuit pas qu’aux particuliers mais constitue aussi un « coup dur » pour les nombreuses « startups, entreprises et unités de création technologique ». Une décision qui d’après lui, en somme, touche la compétitivité du Maroc. Autre argument : la sécurité. L’UC estime que le blocage risque d’inciter les personnes à utiliser des voies de contournement, difficilement contrôlables.
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Dans son communiqué, l’UC interpelle le Conseil de la concurrence, rappelle que l’ANRT est censé veiller « aux intérêts des clients » et appelle le gouvernement à la révision de cette décision.
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