Lors de son passage le 1er décembre à la Chambre des conseillers, le premier depuis les élections, le chef du gouvernement est revenu sur plusieurs dossiers chauds, notamment l’enseignement, mais aussi la situation sociale au Maroc et ses rapports avec le Parti authenticité et modernité (PAM) qu’il a une nouvelle fois vertement critiqué.
Mais de tous ces sujets, c’est bien ses déclarations concernant le secteur de l’éducation qui attirent le plus l’attention. Et pour cause, Benkirane s’est attaqué frontalement à son ministre Rachid Belmokhtar. « J’ai envoyé récemment une lettre officielle au ministre pour lui demander de retirer sa circulaire« , lance Benkirane, faisant référence à la décision de Belmokhtar d’enseigner certaines matières scientifiques en français dans des filières spécialisées. «La francisation de ces matières ne sera pas faite et c’est moi qui ai été nommé chef du gouvernement, pas Rachid Belmokhtar», déclare-t-il même.
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Pas de développement sociale sans développement économique
Lors de cette séance des questions orales à la Chambre des conseillers, des groupes parlementaires et syndicats ont critiqué la situation sociale au Maroc reprochant au gouvernement son« laxisme ». A cela, Benkirane a répondu que «la situation sociale au Maroc n’est pas critique». «Il y a beaucoup de choses que le gouvernement a mis en place notamment dans le secteur de la santé (RAMED, la baisse des prix des médicaments) et celui de l’emploi à travers l’indemnité pour perte d’emploi. De même, nous avons créé la caisse de subvention des veuves», explique-t-il. Il ajoute être ouvert pour poursuivre le dialogue social.
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Le chef du gouvernement a toutefois admis qu’il faut encore faire des efforts pour redresser la situation car «l’amélioration de la situation sociale est liée au développement économique».
Benkirane est revenu également sur la décompensation du sucre. Selon ses déclarations, celle-ci se fera «de manière graduelle et ces revenus iront vers le social plus précisément le domaine de la santé et le renforcement de la caisse de cohésion sociale».
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Concernant le PAM, le chef du gouvernement a encore attaqué ses dirigeants sans les nommer. «Le conflit entre les partis politiques et la monarchie est désormais révolu. Cependant, depuis 2008, nous sommes entrés dans une bataille contre des appareils de contrôle», révèle-t-il. Et d’ajouter que «ce parti est le gardien de ce système de contrôle depuis qu’il a gagné les élections communales de 2009».
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