« C’est un grand jour pour nous », déclare Karim Hajji, DG de la Bourse à la présentation du schéma d’ouverture du capital de la Place.Lors de cette présentation, tous les intervenants dans le tour de table ont été présentés, sauf un et pas des moindres. Le mystérieux actionnaire étranger ne sera identifié qu’à la fin du mois de décembre et il aura 20% du capital de la Bourse. Alors que la CDG a raflé dans la répartition du capital de la société de gestion de Casablanca 25% des parts. Mohamed Boussaid, ministre des Finances et Karim Hajji ont insisté sur le caractère provisoire de cette participation. A terme, la CDG ne conservera que 5% du capital de la Bourse. Les 20% seront confiés à un partenaire étranger. Nous n’en saurons pas plus. Boussaid tout comme Hajji se sont abstenus de donner des explications sur ce volet du nouvel actionnariat qui prendra effet à partir du 1er janvier 2016.
Un actionnariat plus rationnel
Pour le reste, ce sont «les banques qui seront le noyau dur de la Place », a tenu à rappeler Hajji. Elles détiennent donc la part du lion dans la répartition cible du tour de table de la Place avec 39%. Attijariwafa Bank, BCP et BMCE Bank Of Africa ont 8% chacune, tandis que CIH, Société Générale, CAM, CDM et BMCI ont 3% des parts. Les assurances, qui sont les premiers investisseurs à la Bourse de Casablanca et CFC auront respectivement 11% et 5% des parts. Les sociétés de bourse détiendront 20%.
Quant au Conseil d’administration de la société gestionnaire de la BVC, Les trois premières banques (AWB, BCP et BMCE) auront 3 sièges, un seul siège pour les autres établissements bancaires qui devraient se concerter pour choisir un représentant. Les sociétés de Bourse et la CDG auront 2 sièges chacune et CFC détiendra un siège.
Une seule consigne: se taire
Cette annonce a mobilisé tout le gratin de la finance marocaine. Othman Benjelloun, PDG de BMCE bank of Africa, Mohammed Kettani, PDG d’Attijariwafa bank, Mohamed Benchaâboun, PDG de BCP, Said Ibrahim, DG de MFBoard, Abdellatif Zaghnoun, DG de la CDG, Hassan Boulaknadel, le gendarme de la Bourse, en plus de tous les dirigeants des autres banques étaient présent. Même Hicham Naciri, l’avocat en chef du cabinet Naciri & Associés Allen & Overy était de la partie avec son gros dossier sous les bras. Tous, sauf Hajji et Boussaid, avaient la consigne d’après certains patrons de ne faire aucun commentaire aux journalistes.
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