Après l’annonce du boycott des produits suédois par le gouvernement marocain, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a argumenté cette décision dans une interview accordée au site web Jeuneafrique.com.  Selon le ministre de la Communication, ce boycott est en réaction à la Suède qui fait campagne « contre les produits originaires de nos provinces du sud ». Le pays scandinave  « ne veut plus traiter avec les sociétés marocaines et les entreprises étrangères opérant dans cette partie de notre territoire », a-t-il ajouté.  Une campagne qui, selon El Khalfi, est « en totale violation des décisions de l’ONU qui reconnaît le Maroc comme autorité administrative du Sahara ».  Le porte-parole estime également que ce boycott est une manière de « rendre la monnaie de sa pièce » à un pays qui  « a refusé de renouveler l’accord de pêche qui nous lie à l’Union européenne et a même cherché à rallier d’autres pays à sa position ».

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Dans cet entretien accordé à Jeune Afrique, le ministre de la Communication note également que les autorités suédoises boycottent déjà « les contingents de tomates » marocaines et ont recensé toutes les sociétés traitant avec l’OCP, qui exploite les mines de phosphates de Boucraa dans le Sahara,  en vue « d’arrêter toute collaboration avec elles ».  On notera que côté marocain, la politique de boycott des produits suédois n’est pas encore au point puisque, dans cette interview, le porte-parole du gouvernement ne parvient pas à définir les produits suédois qui seront boycottés par le Maroc. Le ministre de la Communication note néanmoins que les « importations de la Suède sont 7 fois supérieures à nos exportations », pointant le déficit de la balance commerciale en faveur du pays scandinave.

Pour rappel, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a convoqué le 28 septembre, les leaders des principaux partis politiques en vue de discuter du projet du parlement suédois de reconnaître le polisario. On rappellera également qu’en raison de l’absence d’un certificat de conformité, l’ouverture du magasin Ikea de Zenata a été annulée. Une autre entreprise suédoise, Volvo, a quant à elle, était contrainte de quitter son siège de Casablanca suite à un différend qui l’oppose aux propriétaires du local.