Une réunion d’urgence a eu lieu le 28 septembre au siège de la primature entre le Chef du gouvernement et les leaders des partis politiques de l’opposition et de la majorité. Lors de cette réunion exceptionnelle, il a été question des derniers développements du dossier du Sahara, et notamment le projet du gouvernement suédois de reconnaître le Polisario. Neuf patrons des principaux partis politiques marocains devraient faire le voyage à Stockholm afin de convaincre la classe politique de ce pays scandinave de ne pas adopter cette position considérée comme hostile envers le Maroc.
Cette rencontre est « un pas préventif pour qu’une recommandation en faveur de la reconnaissance du Polisario ne se transforme pas en position officielle du royaume de Suède« , nous explique Saâd Eddine El Othmani, président du Conseil national du PJD et ancien ministre des Affaires étrangères .
« La réunion à l’initiative du chef du gouvernement s’est soldée par la décision d’envoyer une délégation composé de neuf partis politiques » à Stockholm. Il s’agit des quatre partis de la majorité, des quatre partis de l’opposition les plus représentés au parlement ainsi que du Parti socialiste unifié (PSU). Leur mission sera d’organiser des rencontres avec les partis politique, et notamment la gauche et les verts qui conduisent l’actuel gouvernement de Suède.
« Si visite il y a, nous allons rencontrer les différentes forces politiques existantes en Suède pour essayer de les influer sur leur position concernant le Polisario », nous confie Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS. Et d’ajouter que « la reconnaissance par la Suède du Polisario sera considérée par le Maroc comme un acte belliqueux et une atteinte à la souveraineté marocaine. »
Nabil Benabdellah estime que « si le Maroc laisse la Suède prendre cette décision sans qu’il ne réagisse, cela pourrait entraîner d’autres pays comme la Norvège, la Finlande, le Danemark ou encore l’Angleterre à pencher vers cette reconnaissance. Ce qui serait inacceptable». Selon le SG du PPS, les moyens dont disposent cette délégation sont « l’unanimité nationale concernant la question du Sahara et faire-valoir les intérêts économiques » liant les deux pays.
D’après Saâd Eddine El Othmani, la date du voyage pour la Suède n’a pas encore été fixée mais interviendra « sûrement dans la semaine« .
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