Dans une interview accordée à la chaine d’informations BFMTV, Maitre Eric Moutet, avocat de la journaliste Catherine Graciet est revenu sur l’affaire du chantage à l’encontre du roi Mohammed VI. « Il y a contournement de la loi » a affirmé Me Eric Moutet, tout en envisageant une « requête en nullité de la procédure relative à ces écoutes sauvages. »
Plus tôt, le Journal du Dimanche avait publié un extrait des enregistrements accablant les deux journalistes mis en examen. L’avocat de Graciet a profité de son intervention à l’antenne pour dénoncer une pratique de ces collectes comme étant « déloyale, voire illégale.» Pourtant, ces écoutes ont été faites sous supervision de la justice française.
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Dès vendredi, Me Eric Dupond-Moretti, l’avocat français du royaume du Maroc, avait évoqué « l’existence d’un contrat signé » par les deux journalistes. Sur cette lettre manuscrite, dévoilée par BFMTV, Catherine Graciet et Eric Laurent écrivent notamment qu’ils « n’écriront plus rien sur le royaume du Maroc ». En contrepartie, « nous confirmons avoir reçu à ce jour une avance de 80.000 euros », ajoutaient-ils à la fin de cette dernière.
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Interrogé sur l’affaire, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius a comparé cette affaire à «un mauvais film». «Cela ne secoue pas du tout les relations entre nos deux pays, c’est une affaire de droit commun», a-t-il confié aux micros d’Europe 1.
Selon l’avocat des journalistes français il y a deux types d’enregistrement de propos des suspects:
1) L’enregistrement sauvage:
c’est celui qui dévoile ce que l’avocat d’un suspect n’apprécie pas, et qu’il aurait souhaité ne pas entendre.
2) L’enregistrement civilisé:
c’est celui qui devrait commencer par une introduction de type suivant: « excusez moi Madame-Monsieur, je vous soupçonne de chantage et je dois pouvoir porter plainte contre vous. Veuillez me permettre de vous enregistrer en guise de preuve à fournir à la justice. »