François Molins, procureur de la République de Paris, a tenu ce mardi 25 août la première conférence dans l’affaire dite du Thalys. Il est revenu sur le parcours du Marocain Ayoub El Khazzani, auteur de la fusillade du 21 août dernier. Profitant de cette conférence, il a appelé à l’entraide judiciaire entre la France et le Maroc pour identifier les éventuels liens entre El Khazzani et des cellules terroristes organisées et pour découvrir les pièces manquantes du parcours du terroriste de 25 ans.

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En une vingtaine de minutes, François Molins est revenu sur les circonstances de cet événement. Selon l’AFP qui décrit cette conférence, le procureur évoquait, un « véritable carnage »  qui a pu être évité grâce à l’intervention des Marines américains et des quelques autres passagers courageux. Ayoub El Khazzani était, selon le rapport, équipé d’un fusil d’assaut et de 270 munitions, d’un pistolet Luger ainsi que d’un cutter et d’une bouteille remplie d’essence. Selon les dires des enquêteurs, l’homme aurait nié toute intention terroriste en prétextant avoir trouvé les armes dans un parc, près de Bruxelles, avant le départ. Il a déclaré vouloir braquer les voyageurs uniquement pour leur voler leur argent. Pendant le voyage, l’homme aurait consulté une vidéo djihadiste sur ton téléphone, quelques minutes seulement avant l’affrontement avec les Américains.

Revenant sur son parcours, le procureur a laissé entendre qu’Ayoub El Khazzani avait énormément circulé ces derniers mois. Début 2014, il quitte l’Espagne où réside actuellement son père, en direction de la France. Après avoir habité « 5 à 7 mois » en France, il part en Belgique, en Allemagne puis à Autriche. De retour dans la capitale belge en 2015, El Khazzani dit avoir dormi dans un parc public, faute d’argent. À ce jour, les enquêteurs doutent de cette version, évoquant notamment la présence de sa sœur en Belgique, chez qui il a surement pu se réfugier.

Le 10 mai 2015, Ayoub El Khazzani embarque à bord d’un vol Berlin-Istanbul. Le 4 juin, il est de retour en Europe, après avoir embarqué à Antakya en direction de Tirana, en Albanie. Le mystère reste flou sur son séjour en Turquie. S’il a nié s’être rendu en Syrie pendant cette période, des liens entre lui et des réseaux djihadistes appartenant potentiellement à l’État Islamique restent en considération dans l’esprit des enquêteurs.

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