Selon une étude de l’Energy Information Administration, le Maroc figure parmi les plus grands pollueurs en charbon, du continent africain.
Suite à l’élocution du président Barack Obama, sur le plan antipollution, le magazine américain Foreign Policy a établi, via une carte interactive, un classement des pays, en fonction de leurs émissions de gaz, découlant de leurs consommations en charbon.
Le Maroc est l’un des plus grands importateurs de produits énergétiques et ne dispose d’aucune richesse de ce genre en interne. Le pays développe donc beaucoup d’usines de production d’électricité dont le carburant principal reste le charbon. C’est notamment le cas des centrales de Jorf Lasfar et Safi.
L’Energy Information Administration (EIA), reprise par le journal Foreign Policy, indique que le royaume émet annuellement des gaz à effet de serre du fait de sa consommation de charbon, s’élevant à 11.58652 millions de tonnes métriques en équivalent CO2. Soit 240% de plus que l’Égypte, qui atteint 3.40729 millions de tonnes métriques en équivalent CO2, et qui se classe deuxième parmi les pays d’Afrique du Nord. L’Algérie est troisième avec des émissions de gaz à effet de serre provenant du charbon de 1.09814 millions de tonnes métriques en équivalent CO2.
En ligne de mire : la COP-21
Le gouvernement marocain, en vue de la conférence internationale sur le climat qui aura lieu à Paris en décembre prochain (COP-21), s’était engagé à réduire considérablement ses émissions de gaz à effet de serre de 13%, d’ici 2030. Un coût financier estimé à 10 milliards de dollars. Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane avait d’ailleurs sollicité un appui financier international, de façon à réduire davantage les émissions à hauteur de 32% d’ici 2030. Un coût estimé cette fois à 35 milliards de dollars, et qui sera, à n’en pas douter, au cœur des discussions de la COP-21.
Pour rappel, le Maroc prévoit de réduire sa dépendance énergétique en exploitant le gaz naturel liquéfié. Le royaume souhaite également couvrir 42% de ses besoins à l’aide des énergies renouvelables à l’horizon 2020.
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