Le Tribunal de première instance d’Inezgane a annoncé le 6 juillet qu’il reportait au 13 juillet le verdict du procès de Sanaa et Siham, les deux jeunes femmes qui avaient été arrêtées en juin 2015 dans le souk d’Inezgane après avoir été harcelées par une foule jugeant leur tenue indécente.
La salle d’audience était remplie de représentants d’associations de défense des libertés individuelles. La défense des prévenues était assurée par une dizaine d’avocats de renom, qui ont rapidement fait valoir les vices de forme du procès-verbal rédigé par l’officier de police lors de l’arrestation.
L’avocate compare le procès verbal à un roman érotique qui résulte de l’imagination de l’officier de police judiciaire ! #InzegganeLive
— Younes (@Younes) July 6, 2015
A l’issue des plaidoiries de la défense, le procureur abonde, étonnamment, dans le même sens et fait valoir les vices de forme du procès-verbal rédigé par l’officier de police lors de l’arrestation. Son réquisitoire est conclu par une demande de non-lieu.
Le procureur se désolidarise des officiers de police qui ont établi le PV, il tient à défendre les droits de l’homme aussi #InzegganeLive
— Younes (@Younes) July 6, 2015
L’issue du jugement semble alors être favorable aux jeunes femmes, et, par la voix de ténors du barreau, le débat s’élargit à Daesh, Nabil Ayouch, le 20 février et la contradiction de l’article 483 du Code pénal avec la Constitution. Un à un les avocats ont exposé leurs longues plaidoiries. Les débats se sont poursuivis durant une bonne partie de l’après-midi avant l’annonce, par les magistrats, du report du verdict.
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Franchement ce procès démontre de l’esprit réactionnaires
de certaines autorités qui continuent de patauger dans un anachronisme
flagrant.
Toutefois, je continue de faire confiance en notre justice qui rendra respect
et dignité à ces deux dames avec qui on ne saurait que se solidariser du fond
du cœur.