« La crise la plus oubliée du monde » dégénère. A l’occasion de la journée internationale en faveur des réfugiés, les agences onusiennes ont publié un communiqué pour alerter sur la situation des réfugiés des camps de Tindouf et des alentours.
L’Unicef, le Plan alimentaire mondial (PAM) et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) dénoncent une baisse progressive de leurs financements, à cause du nombre croissant des crises ailleurs dans le monde. Le PAM prévient: en juillet, il va devoir réduire le panier alimentaire de base et il n’est pas sûr de pouvoir assurer une portion complète à partir de septembre. La consommation d’eau journalière est là-bas dix fois moins importante que dans le reste du pays. « Le moment d’arrêter l’assistance alimentaire ne pourrait être plus mal choisi », a déclaré Romain Sirois, le représentant du PAM en Algérie, qui craint le déclenchement d’une instabilité sociale si la situation n’évolue pas.
Un appel à l’aide lancé alors que l’Union européenne risque de diminuer son aide. Les députés européens, se basant sur un rapport qui dénonce le détournement des aides humanitaires qui sont accordées aux réfugiés mais administrées par le Front Polisario, réclament en tous cas une réévaluation des aides accordées. Elles sont pour le moment calculées en se fondant sur l’idée qu’il existe environ 155 000 réfugiés, mais le dernier recensement date de trente ans.
Le HCR répète que la crise sahraouie est l’opération prolongée la plus ancienne de son histoire, et regrette « l’absence totale de perspective quant à son règlement politique ».
Lire aussi : Le HCR tente d’apaiser les tensions entre le Maroc et le Polisario
Lire aussi : A Tindouf, peu de place pour les dissidents
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer