Dans un rapport publié le 18 octobre, Human Rights Watch (HRW) revient sur la condition des droits de l’Homme dans le camps de Tindouf, en Algérie. L’ONG a passé deux semaines sur place pour mener des entretiens avec les réfugiés et les autorités. Condition de détention, liberté de circulation, pluralisme politique… le rapport recense des atteintes aux droits de l’Homme dans plusieurs domaines mais modère les accusations souvent entendues au Maroc.
En matière de liberté de circulation par exemple, l’ONG n’a pas observé de restrictions, même s’il est vrai que les autorités ont renforcé les contrôles de sécurité. Le Polisario ne limite pas arbitrairement les déplacements de résidents des camps vers la Mauritanie ou le Maroc, qui sont « de plus en plus ordinaires ». HWR a pu s’entretenir avec des personnes qui, même si elles appréhendaient leur voyage, ont pu se déplacer sans encombre.
Une dissidence très limitée
Le HRW n’a pas rencontré de personnes emprisonnées par le Polisario pour leurs idées politiques ou leur militantisme. Le seul cas recensé depuis 2007 serait celui de Mustapha Ould Selma. D’après le rapport, les autorités suspendent rarement les manifestations et sit-in non violents. La plupart du temps, les manifestants dénoncent le manque de démocratie, la corruption, les abus de pouvoir ou le favoritisme envers certaines tribus.
Depuis quelques années, des groupes dissidents apparaissent mais les autorités essayent de réfréner cet activisme. L’étude rappelle que le Polisario monopolise le discours politique dans le camp (la constitution de la RASD interdit les autres partis politiques). Les médias officiels ne donnent pas la voix aux autres points de vue et il est difficile de jauger l’impact des autres médias. HRW parle notamment du journal Al Mustaqbal as-Sahrawi, qui ose critiquer des personnalités officielles et parler d’actes de corruption. Son fondateur a été interrogé plusieurs fois par les autorités, qui lui ont demandé d’arrêter d’écrire sur « les affaires militaires » mais n’a pas été poursuivi.
D’après les investigations de HRW, les autorités n’ont pas « une pratique régulière de la torture ». L’ONG a quand même « entendu parler de mauvais traitements pendant les gardes à vue ». Lors des entretiens, elle a notamment rencontré deux personnes prétendant avoir été battues. HRW déplore l’élargissement des compétences du tribunal militaire, qui statue maintenant sur les affaires de stupéfiants, et qui n’est pas doté de Cour d’appel.
L’Algérie devrait assumer ses responsabilités
Les investigateurs se sont aussi penchés sur l’esclavagisme. Il est officiellement interdit et le rapport le qualifie de « quasiment inexistant », même s’il révèle le cas de « victimes présumées de servitude domestique ». HRW évoque celui de deux enfants qui auraient, pendant plus de 10 ans, travaillé contre leur gré dans une famille qui aurait abusé d’eux physiquement.
Le rapport se conclue par une série de recommandations. Le HCR demande la suppression des tribunaux militaires, que le Polisario lutte activement contre les résidus de pratiques esclavagistes, que l’Algérie, en tant que responsable en droit international des crimes du Polisario, reconnaisse sa responsabilité à veiller au respect des droits de l’Homme, et que la Minurso ait un mandat élargit incluant la surveillance des droits de l’Homme.
il y a aucun pays arabes qui respectent les droits de l homme les animaux en Europe sont mieux traiter alors arreter votre foutaise et arreter de prendent les gens pour des CONS!