Dans son point de conjoncture pour le mois d’avril publié ce mercredi, le Haut commissariat au plan (HCP), révèle l’état des principaux indicateurs économiques observés au cours du quatrième trimestre 2014 et livre ses estimations pour le premier trimestre 2015. Tour d’horizon en six points.
1. Le secteur agricole moteur de croissance
Selon les prévisions du HCP, la croissance économique au premier trimestre 2015 va avoisiner les 4,4 %, après le modeste 1,8 % du dernier trimestre de 2014. Une amélioration qui s’explique d’abord par par une amélioration de 12,3% de la valeur ajoutée agricole. Cette performance tire la croissance économique vers le haut.
Cette hausse survient après un repli de 1,8% en 2014, rappelle le HCP. La météo n’est pas pour rien dans ce redressement : le cumul pluviométrique aurait augmenté de près de 58% entre fin 2014 et début 2015, note le HCP, qui constate aussi que les pluies ont bien été réparties dans le temps et sur le pays. Les céréales, légumineuses et cultures fourragères en ont profité, puisque fortement dépendantes de la pluie. Le HCP remarque néanmoins une baisse conjuguée de la production et des exportations pour les agrumes, et dans une moindre mesure, des oléagineuses.
2. Une baisse drastique de la facture énergétique
Les importations du Maroc accusent une baisse de 16,6% au premier trimestre 2015 par rapport au 1er trimestre 2014, et ce notamment grâce à un allègement drastique de la facture énergétique. Une baisse de 48% a été enregistrée, expliquée par la chute des cours du pétrole. Les importations de produits alimentaires, notamment le blé et le sucre, sont également en baisse.
Lire aussi : Boussaïd a-t-il raison de vanter la résilience de l’économie marocaine ?
3. Les exportations en bonne santé
Autre bonne nouvelle, la croissance de 8,3% des exportations au dernier trimestre de 2014, et de 10,9% sur l’année, tirée notamment par les secteurs de l’automobile et du textile puis de l’agroalimentaire. Les expéditions des phosphates et leurs dérivés « auraient tiré profit de l’effet prix à l’export » à la hausse sur le marché mondial.
Lire aussi : La balance commerciale s’améliore grâce au pétrole et aux phosphates
4. Les foyers marocains consomment plus
Malgré une légère croissance des prix à la consommation, estimée à 1,1%, principalement des produits alimentaires, les foyers marocains consomment plus. Une augmentation évaluée à 3,3% en 2014 par rapport à 2013. Une hausse qui s’explique notamment, selon le HCP, par une hausse de 11% des crédits à la consommation, mais aussi par l’augmentation des revenus extérieurs, provenant principalement des transferts d’argent des Marocains résidant à l’étranger.
Lire aussi : Amnistie financière : 27,8 milliards officiellement déclarés
5. Le tourisme en légère baisse
Le bémol de cette note de conjoncture ? Le secteur touristique, qui continue à chuter. Les arrivées de touristes étrangers ainsi que les nuitées ont baissé de 3,2 % et 6,5 % respectivement par rapport à la même période en 2014. Mais globalement, le secteur tertiaire reste le « principal socle de la croissance hors agriculture » avec une croissance estimée à 4% au premier trimestre tirée par la communication, le transport et le commerce, « qui représentent la composante la plus dynamique du secteur ».
Lire aussi : Tourisme : 100 millions de dirhams pour pallier la baisse des réservations en 2015
6. Des prévisions positives pour le 2e trimestre 2015
Et ensuite ? Le HCP prévoit une accélération de la croissance économique pour le deuxième trimestre 2015. Un redressement qui serait encore une fois porté par le secteur agricole. D’autre part, le HCP estime qu’en raison de l’amélioration de la conjoncture internationale, « la demande mondiale adressée au Maroc devrait augmenter de 5% » en 2015. Avec en particulier une hausse des exportations automobiles, agroalimentaires mais aussi dans le domaine du textile. Une hausse qui permettrait une amélioration de 3,3 % de la valeur ajoutée des activités hors-agriculture au deuxième trimestre 2015. Enfin, ce dernier devrait alors bénéficier d’une croissance économique globale de 4,6%.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer