Hassan Bouhemou quitte la SNI

Le PDG de la holding royale SNI, Hassan Bouhemou, quitte ses fonctions qu’il occupait depuis 13 ans.

Par

Hassan Bouhemou
Crédit : Yassine Toumi

Hassan Bouhemou quitte son poste de président-directeur général qu’il occupait au sein de la Société nationale d’investissement (SNI). La nouvelle sera annoncée officiellement lors du prochain conseil d’administration de la holding royale, qui se tiendra le mardi 30 septembre. « C’est une grande perte pour la SNI », nous confie l’un des administrateurs du groupe.
Après 13 ans à la tête de la holding royale SNI, Hassan Bouhemou avait mené l’opération de fusion ONA / SNI et donc le repositionnement du groupe lancé en 2010.

Depuis de nombreux mois, des rumeurs de tensions filtraient à la tête de la SNI. Le site d’information Le360 avait publié un article à charge contre la politique menée par Hassan Bouhemou. « Pourquoi SNI n’a pas fait preuve du même patriotisme, lors des cessions de BIMO, de Cristal-Lesieur et de Centrale Laitière, qui sont des entreprises dont le contrôle est assuré par des groupes étrangers ?», s’interrogeait l’auteur de l’article sans jamais citer le principal intéressé.

Via un communiqué, la SNI avait répondu d’un laconique : « cette initiative répond visiblement à d’autres impératifs et desseins que celui d’informer le public ».

Contacté par Telquel.ma, Hassan Bouhemou n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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  • Quand ça vient de l’étranger … ça fait … tomber des noms … et quand ça vient … du pays … ça fait … hisser des pions …
    Reste à dire … à Mer LAHCEN DAOUDI… qu’il doit enseigner à nos cadres : » le binationalisme au temps de la globalisation, est-il un danger pour les protégers du système..??????? »

  • Discret, intelligent, bosseur, ce brillant polytechnicien a utilisé ses
    talents de financier pour remodeler le visage du business royal.
    Recruté à la SNI en 2001 par le secrétaire particulier du roi Mounir
    Majidi, il a été ainsi derrière plusieurs des grandes opérations
    financières qui ont marqué l’histoire récente du capitalisme marocain.
    La rotation des participations ONA / SNI de 2002, c’est lui. La fusion
    BCM / Wafa Bank, c’est encore lui. La méga-fusion de l’ONA et de la SNI
    de 2010, c’est toujours lui…

  • Cette brillante génération de technocrates a choisi de s’investir dans le privé plutôt que de se dorer au soleil de l’Etat,avec les avantages qui vont avec et surtout le farniente qui y prévaut.Cet exemple se retrouve à la tête de l’OCP, la CIMR,la CNSS,la BCP,l’ex-CIH,etc
    Les vielles génération de politiques devraient en prendre de la graine,et contribuer non à des faux débats sans signification mais se concentrer sur le comment améliorer l’investissement dans leurs régions,comment occuper intelligement les sols et donc maitriser l’Urbain,comment assurer la chaine alimentaire en éliminant des circuits commerciaux le marché parallele qui coute en sécurité alimentaire,en fraude fiscale,et parconséquent alimente les cricuits du blanchiment et de la corruption.Cela est valable aussi dans le transport,dans l’immobilier,dans les matériaux de construction,dans les importations frauduleuses et illégales.Comment ne pas être « étonné »que les jeunes diplômés à 80% ne cherchent du boulot que comme « fonctionnaire » quitte à toucher 4000,dirhams???