Tsoulisme serait-il le nouveau phénomène du web marocain ? Ce podcasteur, répondant officiellement au nom de Mohamed Tsouli, a fait parler de lui « jusqu’en Égypte » pour ses vidéos satiriques sur la classe politique marocaine. Des vidéos dans lesquelles Tsouli révèle avec humour les contradictions des hommes politiques, en revenant sur leurs discours.
Autre signe particulier de ses vidéos, l’interaction constante de Tsouli avec son public, avec lequel il parle ouvertement sans s’imposer de limites. Le succès est au rendez-vous puisque ses vidéos oscillent entre 3 000 et 130 000 vues. Retour sur le parcours d’un humoriste marocain qui suit les traces de l’humoriste égyptien Bassem Youssef.
Au commencement était une webcam
L’aventure « Tsoulisme » débute à la moitié de l’année 2013 lorsque Mohamed Tsouli démissionne de son poste de chargé de clientèle dans une banque. Il décide alors de se lancer dans un projet de podcasts sur des sujets politiques en usant de son expérience dans le théâtre, une passion qui l’anime « depuis qu’il est jeune », et de ses idées politiques, proches du Mouvement 20-Février. Les podcasts ne prennent pas, « faute de moyen », il tente donc d’envoyer des projets d’émissions aux radios marocaines mais essuie des refus « à cause de mon militantisme et des tabous que je voulais briser ».
Suite à quelques coopérations avec d’autres podcasteurs et la réalisation d’une vidéo sur l’ouvrage de Moulay Hicham, Le Prince Banni, il se consacre entièrement au projet « Tsoulisme » à partir du mois d’avril 2014. Un projet qu’il considère comme une « manière de faire du militantisme avec joie ».
Les inspirations de Mohamed Tsouli sont les animateurs de télévision Jon Stewart et Bassem Youssef auxquels il emprunte, notamment, le port du costume. Ne bénéficiant pas de financement, la première vidéo de Tsouli, sur le bilan mi-mandat d’Abdelilah Benkirane, a été réalisée avec ses propres moyens:
J’ai filmé mon premier épisode avec la webcam de mon ordinateur. Pour cet épisode, j’ai téléchargé plus de 35 vidéos de Benkirane sur YouTube et j’ai passé une semaine à regarder ces vidéos et à écrire mon texte […] j’ai appris le montage sur le tas.
Dans cette vidéo, Tsouli met en avant les contradictions de Benkirane en l’illustrant notamment par sa relation avec le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI), Salaheddine Mezouar. L’annonce de l’alliance du RNI et du PJD se fait sur fond d’embellisseuses chantant Sla ou slam.
« Briser les tabous »
Cette vidéo est un véritable succès et est « largement partagée par les partisans du PAM (Parti Authenticité et Modernité, ndlr) et de l’Istiqlal ». Les partisans du parti de la lampe, quant à eux, accusent l’humoriste « d’être un pro-Chabat ». Une accusation à laquelle il répond par une vidéo dans laquelle il critique le leader de l’Istiqlal et qui a pu être réalisée grâce à l’aide de ses fans. Ils lui ont envoyé toutes les interventions filmées de Chabat (la vidéo a fait plus de 44 000 vues).
Après s’être attaqué aux leaders du PJD et de l’Istiqlal, Tsouli passe à la vitesse supérieure et consacre l’une de ses vidéos à la mal7ama royale et au discours du roi du 30 juillet où il lance une chasse au trésor pleine d’humour, sur le thème « où est la richesse du Maroc ? »
« Le but était de franchir une barrière et de briser des tabous afin que les autres podcasteurs puissent s’exprimer librement », déclare l’humoriste. Ce dernier souhaite que ses vidéos puissent contribuer « à une révolution culturelle au Maroc ».
Grâce au succès de ses premières vidéos, Tsouli a attiré l’attention du site d’information marocain Al Yaoum 24 pour lequel il réalisera des capsules qui ne porteront plus sur des personnalités politiques mais sur des sujets d’actualité. « Un humoriste satirique doit traiter des sujets d’actualité », justifie l’intéressé, dont le but à long terme est de faire de Tsoulisme « une émission de 50 minutes en présence d’un public », qui traiterait de « l’actualité à l’échelle du Maghreb ».
Contribuer à « une révolution culturelle au Maroc » ? MDR ! Et puis quoi encore ?
Ce gars du « 20 février » fait des vidéos que les partisans du PAM partagent. Du grand n’importe quoi . Il aurai dû comprendre que quelque chose tourne mal d’autant plus que le 20 Fév. est sorti principalement contre le PAM.
Déjà qu’il n’est pas marrant avec ses blagues à deux balles et ses tournures de phrases ennuyeuses, je me demande pourquoi ce « 20 février » et ses copains nihilistes insistent à faire le clown au nom des marocains.
Que ce gentil clown part s’instruire et lire des pavets de 500 pages avant de venir déblatérer des stupidités, car j’ai vu ses podcats et franchement « minable » est le juste mot.
#minable