Après avoir contesté la manière dont le ministère de l’Intérieur supervise globalement les élections communales, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a finalement lâché du lest et laisse le dossier de préparation des élections entre les mains du ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad.
Pourtant, le PJD avait manifesté la volonté de superviser les élections, le 15 juin dernier, lors d’une réunion au sein de son secrétariat général. Trois propositions avait été faites par le PJD : réduction du nombre des bureaux de vote, refonte du découpage électoral et actualisation des listes électorales. Nul ne sait si elle seront prises en compte par le département de Hassad.
Le PJD change de ton
Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD, fait mine de trouver gain de cause dans cette accord :
Le ministre de l’Intérieur s’occupera intégralement de l’organisation des élections communales mais devra cependant se concerter avec le chef du gouvernement afin qu’il n’y ait pas de dérives ou de fraudes électorales.
Le cadre du PJD a même assuré que « les élections communales se dérouleront comme auparavant et qu’il n’y aura aucun changement ».
C’est donc le ministère de l’Intérieur qui sera chargé du contrôle des élections. « Il n’y aura pas de commission indépendante pour contrôler les élections dans la mesure où nous sommes dans un pays avec gouvernement issu des élections et que nous disposons d’institutions qui assurent la transparence ». Un changement de ton et de discours radical du PJD, qui avait pourtant demandé que « le contrôle des élections soient exercés par le ministère de l’Intérieur et une commission créée par le gouvernement afin qu’il y ait plus de transparence ».
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