A une année des élections, le PJD craint les « manipulations » dont pourraient faire l’objet les élections communales de la part des « politiques et des agents d’autorités ». Lors d’un meeting politique avec les militants du PJD, samedi 21 juin, Abdelilah Benkirane a révélé le deal passé avec son ministre de l’Intérieur. Le département de Mohamed Hassad garde la main sur l’organisation des élections, mais le chef du gouvernement a obtenu la « supervision » du scrutin.
Une solution médiane, mais qui ne soulage pas totalement le chef des islamistes. Benkirane met en garde contre d’éventuelles fraudes électorales :
Tout agent d’autorité ou responsable influent accusé d’exercer une quelconque pression sur un citoyen sera sévèrement sanctionné.
Joint par TelQuel, Abdelaziz Aftati estime que « cette offensive du chef du gouvernement s’explique par le refus d’un remake des communales de 2009 où plusieurs personnes ont manipulé les élections afin que le PAM puisse disposer d’un nombre élevé de communes ». Pour le député du PJD, l’objectif est l’adoption de mesures « qui permettront le déroulement des communales dans la transparence absolue ».
Des observateurs internationaux
Le PJD demande également à ce que des observateurs nationaux et internationaux surveillent le scrutin et mettre ainsi la pression sur « l’État profond ». Abdelaziz Aftati va même plus loin et parle « d’empêcher un scénario à la Sissi au Maroc ».
Pour sa part, le PAM dénonce les procédés du chef du gouvernement. Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 19 juin, Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM, a accusé Benkirane de parasiter le champ politique :
Les déclarations du chef du gouvernement enveniment le champ politique. Cela est fait de manière intentionnelle au moment où le gouvernement devait renforcer la confiance pour assurer le bon déroulement des consultations.
Même son de cloche du côté de Hakim Benchemass, président du Conseil national du PAM qui estime que le PJD est entrain de « mener une campagne avant l’heure pour semer le doute sur la transparence des élections ». Benchemass soupçonne le parti qui conduit le gouvernement de « craindre que les résultats ne soient pas en sa faveur ».
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