Pour étayer cette conviction et la renforcer, on présente Mohammed comme ne sachant ni lire ni écrire. L’expression coranique « Al Nabi Al Oummi » (le prophète illettré) est interprétée dans ce sens, pour prouver que Mohammed ne peut pas être l’auteur du Coran. Une interprétation qui a également pour but d’évacuer tout soupçon sur sa connaissance des livres sacrés des autres religions, et l’éventualité de s’en inspirer pour rédiger le texte fondateur de l’islam. Sauf que cette interprétation est remise en cause par de nombreux historiens et spécialistes du Coran. Le mot « oummi », compris exclusivement comme analphabète de nos jours, a d’autres significations dans le langage utilisé même par le Coran.
C’est ainsi que ce terme signifie aussi « ceux qui ne disposent pas d’un livre sacré », pour désigner les Arabes polythéistes, et les différencier des juifs et des chrétiens. Ce mot serait alors l’équivalent de « Goyim » dans le judaïsme ou « Gentils » dans le christianisme, et qui renvoie aux peuples païens. Quant au supposé analphabétisme du prophète, des récits historiques rapportent des situations où on lui découvrait une connaissance de la lecture et de l’écriture. Par exemple, lors du pacte de Houdaïbia, conclu avec ses adversaires mecquois, le prophète a demandé à son scribe et compagnon Ali d’effacer une phrase. Ali a refusé de le faire. Le prophète, selon le hadith, a pris le document et rectifié de sa propre main la formulation. Un autre hadith rapporte aussi que la veille de sa mort, il a demandé à ses compagnons de lui ramener un parchemin pour rédiger un dernier testament.
Pour discréditer les certitudes de l’islam, il fallait avoir un peu de décence et choisir une autre période que le ramadan pour cette série d’articles sans de vrais fondements et de très faibles arguments dont le but edt de semer le doute.
Pour les arguments de cette article, j’imagine que le prophète était analphabète avant la révélation, et qu’il a du apprendre a lire et a écrire durant la révélation.