E3, pour Electronic Entertainment Expo, l’occasion pour les poids lourds du secteur du gaming de dévoiler leurs nouveaux projets. Alors que l’année dernière, la concurrence tournait autour des consoles nouvelle génération, cette édition était plutôt axée sur le jeu en lui-même. Si la Xbox One de Microsoft et la Playstation 4 de Sony ont déjà fidélisé leurs clients, cette fois-ci, ce sont les éditeurs de logiciels qui ont innové. L’américain a annoncé la sortie de 20 nouveaux jeux quand le japonais en déclarait près de 40. A leurs côtés, Nintendo, Electronic Arts ou encore le français Ubisoft, entre autres, ont rivalisé d’inventivité. A l’issue de cette bataille d’idées, difficile toutefois de dégager un champion.
Plongée dans le futur
Qu’elles soient guerrières ou non, les créations les plus récentes sont résolument futuristes. C’est le cas pour l’édition 2014 du fameux Call of Duty, jeu de tir le plus vendu au monde. Nommé Advanced Warfare, cet épisode se déroule dans les années 2050. Autre FPS (First person shooter), jeu de tir en vue subjective, Destiny, qui plonge son héros dans la science-fiction. Avec la cinquième version de Civilization, le joueur quitte littéralement la planète Terre pour se retrouver dans l’espace. En se mettant dans la peau d’un décideur d’une société de l’avenir, le participant devient lui-même le meneur du jeu. Le dernier épisode de la série The Legend of Zelda sur Wii U, prévu pour 2015, maintiendra son fonctionnement en monde ouvert, dans l’univers fantaisiste qu’on lui connaît, mais opèrera des changements dans les enchaînements et les énigmes. C’est l’annonce qu’a faite son fondateur Eiji Aonuma lors d’une conférence en pré-ouverture de l’E3. Prenant le contrepied de cette tendance, le français Ubisoft place le dernier-né de sa saga Assassin’s Creed Unity dans le contexte de la Révolution française. Pour la première fois, il permet à quatre personnes de jouer en simultané. Un léger bémol vient toutefois entacher son succès : l’absence de personnages féminins lui a valu d’être taxé de sexiste. Les développeurs du réputé Grand Theft Auto V, eux, annoncent des graphismes améliorés pour une réédition du jeu qui sera disponible sur Xbox One, Playstation 4 et PC, alors qu’il n’était disponible que sur les consoles de la précédente génération.
L’un des grands thèmes de ce salon de l’E3 était la réalité virtuelle. Oculus VR et Sony ont multiplié les démonstrations avec leurs projets respectifs. Le premier, racheté en mars par Facebook, a connu un succès important sur son stand, pour son casque Oculus Rift. Le deuxième n’a pas été en reste pour son Project Morpheus.
Du virtuel au réel
A l’aide de casques de réalité virtuelle, les testeurs présents sur le Salon ont pu ressentir les effets confondants d’une immersion au cœur du monde virtuel. Les supports sont bien sûr dotés des avancées technologiques les plus pointues : environnement 3D tournant à 360 degrés, détection des mouvements du joueur, son directement intégré…
Au-delà de l’univers du jeu vidéo, un tel potentiel ne laisse pas indifférentes les organisations les plus influentes. Andrew House, président de Sony Computer Entertainement, la branche gaming de l’entreprise, soutient que la Nasa a des vues sur son projet Morpheus. Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a quant à lui évoqué d’autres applications pour son nouvel achat, dans les domaines de la médecine ou de l’éducation.
Des ambitions qui semblent précoces alors que les annonces de commercialisation restent encore vagues. Les dates et les prix ne sont pas encore fixés. La seule certitude est le développement en plein boom de ce secteur du jeu vidéo. Une évolution à garder en ligne de mire et à suivre au prochain épisode, le Salon E3 2015.
Elina Baseilhac
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