Une recherche financée par la NASA prédit la fin de la civilisation industrielle dans les prochaines décennies. Une chute qui serait entrainée par la surexploitation des ressources et l’inégalité de la distribution des richesses.
La recherche menée par le mathématicien Safa Motesharrei utilise comme modèle la dynamique nature-humanité des civilisations disparues comme les civilisations romaines et mayas. Elle liste également les six facteurs qui pourraient entrainer la chute de la civilisation moderne, à savoir la population, le climat, l’eau, l’agriculture et l’énergie.
Ces facteurs peuvent mener à une chute de la civilisation lorsqu’ils convergent pour créer deux phénomènes sociaux cruciaux qui sont : « la surexploitation des ressources causée par la pression exercée sur la nature » et « la stratification de la société en deux groupes qui sont les élites (les riches) et les masses (les pauvres) », deux phénomènes intimement liés. La recherche indique « que ces phénomènes sociaux ont joué un rôle central dans le processus d’effondrement (ndlr : des civilisations) ».
Motessharei et ses collègues ont, grâce à leurs recherches, établi deux scenarios qui montrent « que la chute de la civilisation est difficile à éviter ». Dans le premier cas de figure « les élites, bien que réduites, consomment beaucoup trop causant une famine chez les masses qui cause éventuellement l’effondrement de la société ». Selon ce scenario, la fin de la civilisation n’est pas due à un effondrement de la nature mais à une insuffisance d’ouvriers. Dans la deuxième hypothèse, celle d’une exploitation continue des ressources naturelles, la chute des masses arrive plus rapidement, tandis que les élites prospèrent, puis suivent la masse dans sa chute.
Quelle est donc la solution à cette catastrophe imminente ? Motessharei suggère de réduire les inégalités économiques afin d’assurer une meilleure distribution des ressources et de diminuer drastiquement la consommation de celles-ci en s’appuyant sur des ressources renouvelables tout en réduisant la croissance de la population.