Les autorités bahreïnies ont annoncé mardi l’interdiction des manifestations à la suite d’une série de protestations de l’opposition chiite, parfois émaillées de violences, contre le pouvoir. Dans un communiqué publié à l’aube par l’agence officielle BNA, le ministre de l’Intérieur, Cheikh Rached ben Abdallah Al Khalifa, a affirmé que cette décision avait été prise dans le but de préserver “la paix civile” dans le petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite. Le ministre a souligné que les récentes manifestations de l’opposition, dirigée par la formation chiite Al-Wefaq, avaient été émaillées de violences et “d’actes de sabotage” et que les manifestants avaient “lancé des appels à renverser le pouvoir”.[…] Les manifestations s’étaient intensifiées au cours des dernières semaines, et la police avait notamment dispersé vendredi soir à Manama à coups de grenades lacrymogènes et de bombes assourdissantes des manifestants chiites réunis à l’appel du collectif du 14 février, plus radical que l’opposition traditionnelle. Bahreïn est secoué depuis l’an dernier par un mouvement de contestation, animé par des chiites, majoritaires dans le pays, qui réclament une monarchie constitutionnelle avec un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.
L’Orient le jour, le 30 octobre.
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