L’information a pris tout le monde de court. Une dizaine de responsables de la Comanav, dont l’ancien directeur général, Taoufik Ibrahimi, se trouvent sous les verrous depuis le vendredi 15 juin. Ils ont d’abord été entendus par des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), avant que leur dossier ne soit transféré à la Cour d’appel de Rabat. Ibrahimi, qui a dirigé la Comanav pendant 9 ans, serait accusé de mauvaise gestion ayant entraîné des pertes de plusieurs millions de dirhams et de “manipulation de syndicalistes” en vue de bloquer une bonne partie de l’activité du transport maritime national. Objectif supposé : aggraver les difficultés de la compagnie, privatisée en 2010, en vue de la racheter à bas prix. Les enquêteurs disposeraient également d’enregistrements téléphoniques qui auraient permis l’arrestation de certains syndicalistes affiliés à l’UMT.
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