“Divisé entre pro et antisyriens, le Liban est devenu l’otage de la crise”, affirme Ghassan Al Azzi, professeur de sciences politiques à l’Université libanaise. Le 12 mai, l’arrestation d’un islamiste, sympathisant de la révolte syrienne, a mis le feu aux poudres à Tripoli, la grande ville du nord libanais. Des accrochages entre sunnites anti-Assad et alaouites prosyriens ont fait dix morts. Quelques jours plus tard, un dignitaire sunnite, critique de Damas, a été tué par l’armée, provoquant des heurts entre pro et antisyriens à Beyrouth, faisant deux morts. Au sein du gouvernement libanais, le puissant Hezbollah (chiite) dispose avec ses alliés de la majorité des portefeuilles. Le Hezbollah est le principal soutien du régime syrien au Liban. Mais toute une partie de la population libanaise, notamment dans le nord, où résident de nombreux sunnites, est résolument hostile à Bachar Al Assad. Le spectre de la guerre civile n’en a pas fini de guetter le pays.
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