Malgré le vote d’une nouvelle résolution par l’Onu, le plan Annan a peu de chances d’aboutir. “On joue un peu notre va-tout, résume un diplomate occidental. Soit Bachar Al Assad est sérieux quant à sa volonté d’arrêter les violences, et tout cela peut être le début d’un processus. Soit il se moque de tout le monde, et il faudra passer à autre chose.” Une semaine après avoir avalisé l’envoi d’une mission d’observation en Syrie pour “contrôler” un cessez-le-feu maintes fois violé, les Nations unies ont voté le 21 avril une nouvelle résolution à l’unanimité autorisant l’arrivée de 300 Casques bleus non armés sur place. Selon le texte, le déploiement doit se faire “rapidement et pour une période initiale de quatre-vingt-dix jours”. La résolution précise néanmoins que c’est au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, de déterminer si la situation sur le terrain permet l’arrivée des observateurs, et juste après le vote, ce dernier a appelé Damas à “créer les conditions nécessaires pour le déploiement de la mission”. Depuis son instauration non officielle il y a dix jours, la trêve a été largement mise à mal par la mort de plus de 200 personnes, alors que la vingtaine d’observateurs de l’ONU déjà en Syrie depuis une semaine ont pu se rendre ce week-end dans la ville de Homs, devenue le symbole de la résistance.
Libération (France), le 22 avril
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