À un mois de l’examen du mandat de la Mission des Nations Unies au Sahara (Minurso) par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Front Polisario mène une offensive diplomatique. Ce 20 mars, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), dirigé par l’Algérien Smail Chergui, s’est réuni pour examiner « la situation au Sahara occidental« .
Aucune information n’a été communiquée par l’UA quant à la teneur des débats, mais d’après l’agence de presse algérienne APS, les discussions devaient être centrées sur la situation à Guergarat. L’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara, le Mozambicain Joaquin Chissano, était présent lors de cette réunion selon la même source. On rappelle que l’ancien président mozambicain avait été nommé dans ses fonctions par la désormais ex-présidente de la Comission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.
Selon l’agence de presse algérienne, « l’interdiction de la mission de l’UA d’effectuer son travail à Laâyoune » figurait à l’ordre du jour de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Pour l’instant, la Commission de l’organisation panafricaine ne compte aucun représentant marocain et est largement dominée par des pays traditionnellement opposés à la position marocaine sur le Sahara, notamment l’Afrique du Sud et l’Algérie.
Le Polisario s’active également au niveau des Nations unies, puisqu’une rencontre a eu lieu, le 17 mars à New York, entre Antonio Guterres, le nouveau secrétaire général de l’ONU, et Brahim Ghali, le chef du Polisario, selon le site spécialisé dans l’actualité onusienne, Inner City Press. APS indique qu’une autre rencontre est prévue entre le chef du mouvement séparatiste et le président du Conseil de sécurité de l’ONU, le Britannique Matthew Rycroft. Elle a pour but d’évoquer la situation au Sahara.
Quelques semaines avant ces rencontres, en marge de la 34e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 1er mars à Genève, Joaquin Chissano menait des consultations sur la situation au Sahara. À l’issue de celles-ci, il appelait la communauté internationale à porter une « attention particulière aux droits humains et à la situation humanitaire au Sahara occidental« , indique un communiqué de l’UA paru le 3 mars, quelques jours avant le départ de Nkosazana Dlamini-Zuma de son poste.
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