Le drame de Nouhaila, 19 ans, séquestrée, violée et torturée à Hay Hassani

Séquestrée avant le début du mois de ramadan dans un appartement du quartier Yasmine de Casablanca, une jeune fille âgée de 19 ans a pu échapper à son ravisseur qu'elle accuse d'abus sexuels et de torture physique et morale

Par

Allongée dans un brancard du centre hospitalier de Hay Hassani à Casablanca, Nouhaila a raconté dans une vidéo tournée par nos confrères de Hespress les détails de sa séquestration par son « ami » dans un appartement du quartier Yasmine dans la région de Hay Hassani. « Il m’a enlevée de force avant le début du ramadan et n’a pas cessé de me donner des coups, tellement que je n’arrive plus à bouger ma main« , raconte-t-elle. Le crâne rasé de la jeune fille est l’une des séquelles visibles du traitement réservé par son ravisseur qui « éteignait ses cigarettes sur sa tête ».

Originaire de Sidi Kacem, Nouhaila dénonce le chantage dont elle a été victime. « Il menaçait mes parents de s’en prendre à ma petite soeur s’ils ne lui remettaient pas d’argent », dit-elle avant d’ajouter que l’homme la retenait « enchaînée ». La jeune fille a été transférée au CHU Ibn Rochd où elle recevra une attention médicale spéciale, selon Abdelilah Kasri, directeur régional de la Santé à Hay Hassani.

« On ne pouvait se douter de rien, il n’avait pas l’air de quelqu’un qui commettrait tout ces crimes. Le premier jour, ils sont tous les deux entrés dans l’immeuble normalement », se souvient le gardien de l’immeuble dans lequel Nouhaila a été séquestrée. « Il y a quelques jours, nous l’avons entendue crier depuis la fenêtre, elle nous demandait d’appeler la police », poursuit-il.

À leur arrivée, les policiers trouvent Nouhaila seule dans l’appartement et la transportent dans une ambulance. Plus tard, l’homme retourne dans l’appartement et est aussitôt interpellé par le gardien qui le retient dans l’appartement jusqu’à l’arrivée de la police.

L’homme a été déféré devant la Cour d’appel de Casablanca dans le cadre d’une enquête pour viol et torture, selon Hespress qui cite des sources sécuritaires. D’après la même source, il aurait reconnu les accusations de viol et de chantage.